La Zone d’intérêt
2024
Jonathan Glazer
Voici la preuve que l’humanité est condamnée. Non pas par rapport aux heures sombres « abordées » dans le film, mais plutôt à cause du fait qu’une sombre merde pareille, l’un des films les plus chiants et superficiel vu de ma vie, soit à ce point acclamé avec moult récompenses, notamment l’Oscar du meilleur film étranger. Dire qu’il était nominé également dans les catégories principales… Quelle fumisterie !
On suivra la famille d’un général Allemand (sa femme étant campée par Sandra Hüller) chargé du camps de Auschwitz : ses baignades, ses repas, son quotidien.
Dénué de scénario, tout le principe du film est de choquer le bobo gauchiasse décérébré ne se doutant pas un instant que les allemands de l’époque étaient des êtres humains, avec un quotidien affolant de banalité et qui se rendaient au travail comme si la propagande d’alors était efficace, qu’ils croyaient réellement faire leur devoir de citoyen. Putain, les bras m’en tombent ! Il ne se passera donc absolument rien de tout le film, pas la moindre intrigue, un quelconque soubresaut narratif : de la pure mort cérébrale. Mais quitte à faire de la branlette intellectuelle, le film y va fort, à grand renforts d’imagerie froide et millimétrée à la Kubrick, de plan fixes assommants, avec continuellement en fond des cris d’agonie, de gens fusillés, de four embrasant le ciel de nuit, rappelant en permanence avec une subtilité pachydermique qu’on se trouve à côté de Auschwitz. La fin est même hilarante tant le coup du musée et de la symbolique de la descente aux enfers est d’une lourdeur affolante. Un projet à l’arrivisme tellement cynique que c’en est prodigieux, presque autant que le film est prodigieusement chiant et d’un vide abyssal.