Croc-Blanc
1991
Randal Kleiser
Malgré son décès à tout juste 40 ans, Jack London a clairement été un grand écrivain dont les œuvres continuent de rayonner plus de cent ans plus tard, dont notamment L’Appel de la forêt qui a connu une dizaine d’adaptations, ou encore une fameuse histoire de loup et de conquête de l’Ouest, dont voici pour beaucoup l’itération la plus célèbre, qui pour ma part a bercé mon enfance. Est-ce toujours plus de trois décennies plus tard un grand film d’aventure ?
Le film nous fera voyager jusqu’en Alaska, à la fin du XIXème siècle alors que les colons américains explorent de nouvelles terres non répertoriées. Entre l’appel de l’aventure et la promesse d’un père décédé en pleine quête du filon d’or ultime, le jeune Jack COnroy (Ethan Hawke) va quitter la tranquillité de son Boston natal pour ce grand froid sauvage et inhospitalier. Sa route croisera celle d’un certain Croc-Blanc, un loup domestiqué.
Voilà un récit qui cumule moult obsessions de l’homme : le frisson de l’aventure, la soif de richesse, et vouloir faire plier la nature à sa volonté dans une envie de tout contrôler, même un animal aussi violent et dangereux que le loup. Bref, du complexe de Dieu dans toute sa splendeur, saupoudré de rêve américain et de grand paysages. Si le film a un peu vieilli et ne saura pas pleinement rendre justice aux paysages dantesques, son récit lui traversera les âges avec son héros candide auquel on s’identifie sans mal, entre détermination, amitié et communion avec la nature et l’animal.