A l’Ouest, rien de nouveau


A l’Ouest, rien de nouveau
2022
Edward Berger

La désillusion 1917 étant au moment de la sortie du film encore trop marquée, n’ayant eu que poudre aux yeux face à un désert narratif, je n’étais alors pas prêt à me relancer une énième fois dans un film portant sur la Première Guerre Mondiale, surtout pas avec une durée avoisinant les 2h30 qui de base m’y fait repenser à deux fois avant d’appuyer sur la touche lecture. Mais avec une femme ayant tout juste fini le livre, semble-t-il palpitant à plus d’un titre, nous y voilà.

Une fois n’est pas coutume, on suivra la guerre du point de vue allemand, et plus particulièrement de celui de Paul, un jeune germain de 17 ans pensant que son pays est le plus grand, qu’ils vont forcément gagner et qu’il aimerait trôner fièrement parmi ceux ayant porté leur nation jusqu’à la victoire. En coulisse le bilan est déjà scellé avec des cargos entiers d’américains venant épauler un front français déjà très avantagé, pour une boucherie annoncée, sauf pour les soldats se rendant à l’Ouest où officiellement il n’y a rien de nouveau.

Si apparemment le film est une adaptation catastrophique, enlevant tous les passages comiques, de franche camaraderie, et édulcorant salement la violence, c’est avant tout un film passable au possible. Il faudra attendre 1h30 pour avoir de vraies séquences de guerre marquantes ; à l’exception d’un général campé par Daniel Brühl, le casting est intégralement composé d’inconnus aux facies banals, rendant leur identification laborieuse et l’attachement moindre ; le rythme est catastrophique, surtout dans la première moitié, et au final l’histoire est anecdotique ; et même la musique, aux relents mystiques, n’est que peu utilisée et dénote un peu trop. On peut le dire, en dehors de quelques rares plans très esthétisés ou deux scènes de guerre un peu ambitieuses, l’ensemble du film est mortellement chiant, avec des paupières sacrément lourdes. Ou alors tout simplement pas ma came…

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