The Gentlemen


The Gentlemen
2020
Guy Ritchie

Si le nom de Guy Ritchie fait de moins en moins rêver et que ce dernier enchaîne les bides avec carrément ses trois derniers films privés de sortie en salle de par chez nous, il n’y a pas si longtemps il restait un maître dans le genre des films de truands avec notamment Snatch, son second long-métrage qui a fait exploser sa carrière. Beaucoup s’accordaient même pour dire que ce The Gentlemen marquait un nouveau sommet dans sa filmographie, bien que personnellement les gangsters ne soient pas souvent ma cam, d’où ma moitié de décennie de retard.

Qui serait assez fou pour provoquer et faire du chantage à la plus importante famille mafieuse d’Angleterre ? Fletcher (Hugh Grant), un journaliste sans scrupules, et surtout très cupide, prêt à jouer sa vie pour récupérer le pactole. Persuadé qu’il sait tout ce qu’il se trame et se disant en possession de toutes les preuves nécessaires, il va débarquer chez nulle autre que Ray (Charlie Hunnam), le bras droit du plus grand dealer de cannabis du pays, Michael Pearson (Matthew McConaughey).

Le concept du film est assez éculé, mais non moins sympathique : l’histoire dans l’histoire, avec un point de vue se heurtant parfois à l’interprétation, et donc potentiellement partiellement fausse. Le côté mafia et règlement de compte est un peu ennuyeux tant le thème a été vu et revu, surtout par son réalisateur, mais il trouve néanmoins des choses intéressantes à y dire, avec une approche un peu Western avec le vieux loup qui aspire à la tranquillité, et ce retrait va être à tort pris pour de la faiblesse, amenant le vieux loup à redevenir la bête féroce qu’il n’a en réalité jamais cessé d’être. On aura aussi un peu un message sur la jeunesse trop prompt à vouloir croquer le monde, perdant le respect des aînés, et même le traitement de la drogue est méritoire, voyant en l’herbe un moindre mal face aux drogues dites « dures » qui effectivement font beaucoup plus de mal et ne peuvent faire valoir aucune tolérance. Malgré la pléthore de personnages et le casting de fou furieux (on retrouvera en plus Michelle Dockery, Henry Golding, Jeremy Strong, Eddie Marsan ou encore Colin Farrell), on se réjouira de voir cet ensemble plutôt bien équilibré, avec une écriture soignée et moult rebondissements bien sentis. Le rythme est vraiment efficace, et côté humour le style british fait des merveilles. Pour autant, malgré quelques passages violents ou musclés, un point reste légèrement décevant : l’action, plutôt avare. Du très bon Guy Ritchie, surtout au niveau scénario, mais on aurait aimé plus d’action.

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