Ravage
2025
Gareth Evans
Connu surtout pour son diptyque indonésiens The Raid, où j’avais si peu accroché que j’avais abandonné en cours de route, le réalisateur était donc reconnu comme un maître de l’action. Et sa tombe bien, car après une tentative à priori ratée dans le cinéma horrifique, le revoilà dans son genre de prédilection, prêt à casser des bouches. Alors oui, mais il faut aussi penser à écrire un scénario.
Flic ripou magouillant dans les combines de son pote Vincent (Timothy Olyphant), Walker (Tom Hardy) va devoir sortir son ripou de maire (Forest Whitaker) de la merde : son fils est soupçonné d’avoir participé à une fusillade où est mort le fils d’une importante mafieuse, qui réclame vengeance.
Le scénario est aussi usant qu’anecdotique : en gros tout le monde est pourri et cherche à couvrir ses arrières ou à tuer quelqu’un, point barre. L’écriture est minimaliste, et c’est un problème quand l’équilibre en devient mauvais. On démarre direct par une grosse scène d’action, mais le souci c’est qu’on s’en fout : on ne sait ni qui sont les gens impliqués, ni quels sont les enjeux, donc l’implication émotionnelle est inexistante. Et plus le film avance plus on comprend l’absence de développement des personnages. A quoi bon si c’est pour finir massacré deux minutes après ? Car oui, si on ne peut pas enlever une qualité au film, c’est sa générosité dans l’action et la violence. Ca bombarde quasi non stop tout du long, avec un vrai sens de la mise en scène et de l’inventivité concernant l’utilisation des objets et de l’environnement. Du pur divertissement complètement vide en somme, donc ça se regarde sans déplaisir, mais avec tout de même l’impression d’avoir perdu son temps.