Mai


Mai
2024
Trân Thành

Voici apparemment le plus gros succès de tous les temps au Vietnam, et pourtant Netflix – du moins sa branche française – n’aide pas tellement à le voir : introuvable par une recherche depuis leur site ou application, il faut forcément passer par un lien externe (perso allociné) et auquel cas impossible ni de l’ajouter à votre liste, ni d’avoir accès à la fonction de « reprendre la vidéo », donc impossible de le voir sur une télé, et ne comptez pas sur des sous-titres français, mais au moins les anglophones comme moi pourront compter sur du sous-titrage anglais.

Quand le sors s’acharne… Après avoir élevé seule sa fille désormais adulte, Mai essayait de refaire sa vie à 37 ans, mais difficile d’aller au delà des barrières sociales et des préjugés quand tout le monde pense que les masseuses sont des prostituées, et qu’on travaille justement dans un spa. Les choses vont s’envenimer quand le pire déchet de l’humanité, sa saloperie d’ordure censé être son géniteur, va venir avec ses dettes de jeu avec la mafia au cul, alors même que sa vie sentimentale démarrait.

Après la pluie le beau temps ? Ah non, pas là non. Je pensais naïvement me trouver devant une romance classique, appliquant la recette à la lettre : rejet, attirance, problème puis solution qui ancre durablement cette belle idylle. Eh bien non, ici les problèmes vont s’accumuler dans des propensions horribles, où tout le monde en ressort soit mort soit avec une forte envie d’y passer. Exit donc tout développement de personnage, tout ce qui construction narrative n’a qu’un but : montrer la vacuité du monde. Dépasser sa peur de l’autre et s’ouvrir ? Les autres vont tout faire pour vous séparer, avec succès. Tenter de pardonner les abominations du passé ? Faiblesse, exploitons la ! Se battre pour mériter sa place ? Absurde, autant abandonner si ça marche. On se retrouve donc avec sur les trois quart un film sympathique, cochant toutes les cases de la bonne comédie romantique, avec des bases certes dramatiques, mais la dernière ligne droite est un saccage comme on en voit rarement, ramenant toutes les intrigues et sous intrigues soit dans le mur, soit au bord du précipice suivi d’un grand coup de pied au cul. Un bien triste sabordage, que certains ont visiblement apprécié, mais que j’ai vécu comme une trahison foncièrement ratée.

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