Karma


Karma
2025
Lee Il-hyeong

Décidément, nous revoici encore et toujours avec une mini-série sud-coréenne de Netflix, petite dernière en attendant la troisième et dernière partie de Squid Game. Encore un gros high-concept, misant sur une superstition bien connu et qui donne son nom à la série : le karma, principe selon lequel on récolte ce que l’on sème.

Six personnes, six épisodes, six destins liés. On suivra ainsi un petit malfrat prêt à tout pour éponger ses dettes, y compris organiser le meurtre de son père pour en toucher l’assurance vie ; un couple illégitime qui va se retrouver avec un cadavre sur les bras à faire disparaître ; un mafieux pas vraiment fiable, sauf pour réclamer de l’argent ; un mendiant pas si mendiant ; ou encore une doctoresse qui semble tous les relier.

Le concept est sympathique, la promesse tenu, mais le résultat n’est pas non plus fou. Effectivement, toutes les histoires sont liées, répondant plus ou moins au karma, bien que ce dernier ait toujours la même finalité pour des degrés de mérite assez variés. Peut-on réellement mettre sur un pied d’égalité un mari infidèle, tuant sous la colère, avec un truand à la tête d’une organisation criminelle ayant probablement des dizaines de meurtres à son actif ? Ou pire, une femme ayant simplement abusé de ses charmes, ne punissant que des connards ? Pour le coup, elle n’a jamais blessé physiquement personne, alors la mettre au même niveau que des tueurs / violeurs, c’est rude… Néanmoins, on suit avec intérêt toutes ces histoires, attendant impatiemment que les chemins se recoupent, avec quelques bonnes surprises en chemin, utilisant intelligemment le principe de point de vue pour des vérités partielles, nous amenant donc à comprendre des plus en plus de choses sur des évènements qu’on croyait déjà connus, mais en fait biaisés. La fin est globalement satisfaisante, même si on regrettera une justice un peu aveugle qui ne connait pas la demi-mesure ni la rédemption. Reste un sentiment de remplissage, repassant un peu trop sur les mêmes histoires, comme si on avait étiré un film de deux heures sur une mini-série de 5-6 heures. Pas mal, mais on aurait pu aller encore plus loin et faire plus dynamique.

Ce contenu a été publié dans Critiques, Série. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *