Captain America, le soldat de l’hiver


Captain America, le soldat de l’hiver
2014
Anthony Russo, Joe Russo

Après le succès tonitruant de Avengers, la phase 2 du plan Marvel a permis à ses franchises de considérablement gagner en popularité entre Iron Man 3 qui a doublé les recettes de son prédécesseur et Thor 2 qui a tout de même connu une belle embellie. Conçu comme une sorte d’Avengers 1.5 avec une place majeur pour le SHIELD, cette nouvelle aventure de l’homme drapeau devrait connaître une belle hausse de fréquentation (600 M$ ?), d’autant que son héros au fort potentiel avait été plombé par une histoire bancale et un méchant ridicule dans le premier film, au demeurant assez décevant. L’épisode de la réconciliation ? Pas si sûr…

70 ans ont passé mais au fond rien a changé. Tentant de s’intégrer dans un monde chaotique où il semble ne plus avoir sa place, Steve Rogers (Chris Evans) avait cru s’être trouvé une place importante au sein du SHIELD, rendossant son costume de Captain America, l’icone de la guerre qui opère désormais dans des forces spéciales d’intervention. Mais le SHIELD est gangrené par un mal que Steve a bien connu : la Hydra, ancien service d’armement de Hitler, aujourd’hui reprit par Alexander Pierce (Robert Redford). Grace à un tueur d’élite surnommé le « Soldat de l’hiver » (Sebastian Stan), l’organisation a déjà tué Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Captain America est leur prochaine cible. Dans son combat il ne pourra compter que sur Natasha / La veuve noire (Scarlett Johansson) et Sam Wilson (Anthony Mackie), un ancien militaire.

En apparition clin d’œil dans tous les films estampillés Marvel, le SHIELD avait laissé un souvenir mitigé dans Avengers, en espérant que le flou les entourant ne soit pas que du vide. Ce film laissait entendre un activisme important au sein de l’intrigue, mais à l’image de la série qui leur est dédiée à la popularité toute relative, la déception est de rigueur. Soit rien n’a été encore réellement dévoilé, soit il n’y a au fond rien d’intéressant à creuser de ce côté là. Malheureusement, le reste de l’histoire est presque encore plus léger avec le retour de l’Hydra, déjà peu inspirée lors de la première aventure, mais qui devient ici carrément ennuyeux. Même les rebondissements au sein de l’histoire sont médiocres, dénotant d’un travail ridicule en ce qui concerne le scénario. Reste alors l’aspect esthétique et commercial du film, point névralgique pour bon nombre de spectateurs. Malgré une réalisation saccadée et une présentation pas très optimale, les moyens sont tels que le film nous explose aux yeux, à grand renfort de cascades aériennes et de déflagrations intempestives. Mais encore une fois, comme dans presque toutes les productions du genre, le rythme est mal maîtrisé, toutes les plus grosses scènes étant rassemblées dans un final de 40 minutes dantesque. Ainsi, si quelques améliorations ont été apportées depuis le Fisrt Avenger, notamment au niveau effet spéciaux, l’histoire n’est pas tellement mieux (et pourtant…) et on perd la seule originalité du film : l’ambiance pudique et naïve des années 40. Coup de mou pour Marvel qui signe l’un de ses films les moins intéressant, bien qu’on reste dans du divertissement très abouti et qu’on aimerait croire en son héros.

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