Paranormal Activity : The Marked Ones
2014
Christopher Landon
Après quatre épisodes plus ou moins connectés, la saga Paranormal Activity connait son premier spin-off (même si une version japonaise a vu le jour) : une version mexicaine, bien que les responsables du film soient globalement les mêmes. Malgré le fait que le quatrième volet fut le meilleur de toute la franchise, le souffle commençait à retomber et rien de bien surprenant que de constater que ce nouvel opus des plus dispensables marque une nouvelle forte baisse au niveau recettes.
La possession sera encore et toujours au cœur de l’intrigue, reprenant la marque du cercle dans le triangle comme symbole de sorcellerie diabolique. Cette fois-ci, le mauvais œil s’abattra sur une famille américaine d’immigrés hispaniques, et plus particulièrement sur le fils. Un peu trop curieux de savoir ce qu’il se passait chez sa voisine d’en dessous, suspectée d’être une terrible sorcière sataniste, lui, sa sœur et son meilleur pote vont découvrir de sombres vérités sur un monde dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence.
Pour une fois le concept change un peu : fini les caméras positionnées dans la maison avec de temps à autre l’un des habitants jouant avec une portative, passant ici au found-footing classique où les personnages principaux filment tout ce qu’ils voient. Bonne ou mauvaise idée ? Très très mauvaise idée : dans l’opération le film perd tout ce qui faisait l’originalité et la force de ses aînés, et on sent que le film lorgne méchamment du côté de Chronicle. On retrouve une bonne partie de l’esprit d’origine avec les longs plans dont la musique se faisant de plus en plus oppressante, pour au final tenter de nous faire une grosse frayeur, ou au contraire jouer sur nos attentes en ne faisant rien du tout. Mais le résultat n’est cette fois-ci pas très probant, pour ne pas dire ennuyeux : la peur ne se fera pas une seule fois sentir faute de surprise véritablement neuve. Le final tentera vainement de justifier l’appartenance du film à la saga, mais le niveau est bien loin du modèle et l’opportunisme est flagrant. Que de temps perdu en attendant le cinquième volet…