Les trois frères

Les trois frères
1995
Bernard Campan, Didier Bourdon

Véritables génies de l’humour, les Inconnus ont fait la gloire de la France dans les années 90 au travers de sketchs tous plus cultes les uns que les autres, et les voir débarquer au cinéma était donc un événement majeur. Toute première réalisation du trio de choc, le film fut un succès monumental avec presque 6,7 millions d’entrées. Une générosité complètement disproportionnée malheureusement.

On peut parfois avoir de grosses surprises à la lecture d’un testament. Ils ne se connaissaient pas et pourtant, Didier (Didier Bourdon), Bernard (Bernard Campan) et Pascal (Pascal Légitimus) ont la même mère, même si celle-ci les a tour à tour abandonné. Mais ce qui les intéressait le plus n’était pas, de prime à bord, la découverte d’une grande famille, mais plutôt l’héritage : trois millions de francs, soit cent patates par personne. Seulement voilà, le notaire a fait traîner les choses et l’argent est perdu. Ils pensaient se sortir la tête de l’eau, mais ça n’était là que le début des emmerdes.

Une caricature d’acteur raté, un hipsters parodique : seul Didier a un personnage qui sort un peu du lot avec le faux-cul qui essaye de gagner une place chez des riches mais qui est en fait une crevure internationale. Le début est un peu bébête avec une histoire de notaire peu réaliste, et il faudra attendre d’avoir touché le fond du trou pour commencer vraiment à déconner à plein tube pour un délire optimal, mais ensuite le film va prendre une vilaine tournure. Plagiat total et bancal des Fugitifs, déjà pas bien inspiré, le film payera ses blagues fainéantes par une cohérence risible, finissant par nous faire décrocher. La fin tente de redonner un coup de boost mais sans grande originalité, allant même jusqu’à recycler des gags de leurs sketchs. L’ambiance est bonne enfant et on se marre de temps à autre, mais l’écriture est bien trop faible pour vraiment convaincre, et autant de talent pour si peu est une réelle déception.

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