Doomsday

Doomsday
2008
Neil Marshall

Le groupe Bilderberg a t-il infiltré le milieu du cinéma ? C’est ce qu’on serait tenté de croire en voyant le nombre de films qui prolifèrent avec pour thématique un virus qui décime une partie de l’humanité. Il y a bien sûr les films de zombies avec les World War Z et compagnie, mais d’autres comme La Planète des Singes : l’affrontement se basent aussi sur ce genre de catastrophe, de temps à autre naturelles, des fois à cause d’une expérience humaine qui aurait mal tourné.

Ainsi, le film part du postulat qu’en 2008, un terrible virus qui inflige des nécroses mortelles se déclara en Ecosse. Pour empêcher l’épidémie de se propager, ayant semble t-il le contact humain comme moyen de transmission, un mur fut bâti pour couper le secteur du reste du monde. Depuis, on pensait le virus éteint comme les habitants piégés derrière le mur, mais 27 ans plus tard, la maladie gagna le cœur de Londres. Fait tenu secret, il semblerait qu’une partie des habitants d’Ecosse aient survécu, laissant supposer l’existence d’un vaccin qui sauverait les londoniens. Miraculée de Glasgow, Eden Sinclair (Rhona Mitra) va être placée à la tête d’une escouade chargée de retrouver et rapporter le vaccin en franchissant pour la première fois depuis son instauration le mur.

Le film aurait pu être bon, mais plus on avance dans l’histoire et plus ses inspirations sont criantes et frôlent le plagiat, Mad Max et Resident Evil en tête. L’introduction se tient, suit une certaine logique et l’idée de découvrir de sombres secrets autour de ce monde maintenu à l’écart nous tenait en haleine, d’autant que même si elle semble tirée de Matrix, l’héroïne est très appétissante, mais bien des défauts se retrouvent dès le début. L’escouade militaire est un cliché ambulant, nous affligeant des discutions stupides, et le premier peuple croisé dans le film suit en revanche une logique assez mystérieuse malgré un design réussi, comme la réalisation dans son ensemble. Une esthétique solide qui ne sauvera malheureusement pas le scénario, maladroit, parfois incohérent (notamment tout ce qui entour la fin, un peu trop calculée pour tenter une ouverture pour une saga, mais le bide en salle en décida autrement). Si le virus est un sujet maîtrisé de bout en bout, celui de l’évolution des écossais est d’une bêtise sans nom, invraisemblable en si peu de temps. Du coup, le royaume sonne comme une hérésie, et l’abri atomique est un peu trop arrangeant pour passer. La gestion du rythme est bonne, sauf pour la dernière course poursuite, juste là pour le kiffe mais qui n’a aucun sens (et trop longue de surcroît). Plein de bonnes idées disséminées, mais le résultat fait trop série B pour convaincre, et manque surtout cruellement d’originalité et d’identité.

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