Première leçon de vie du film : il ne faut pas trop chercher à inventer une histoire quand la vie regorge des plus magnifiques d’entre elles. Un parcours de légende retrace l’incroyable ascension de Francis Ouimet (Shia LaBeouf) dans le milieu du golf. Après avoir commencé comme caddie, il tenta un tournoi amateur où il échoua par pression. Mais c’est alors qu’en 1913, la confédération lui demande en personne de participer au très prestigieux US Open. Il y affrontera le tenant du titre Wilfred Reid et trois grands joueurs anglais dont le sextuple champion britannique Harry Vardon (Stephen Dillane), aujourd’hui encore considéré comme le plus grand golfeur anglais. Et c’est sur le green se trouvant devant chez lui que Francis Ouimet entrera dans la légende durant le plus grand championnat de l’histoire.
Un film sur le golf ? Il y avait déjà eu La Légende de Bagger Vance mais c’était pas vraiment ça. Un bon film sur un tel sujet ça semble difficile à croire et pourtant… Les premières minutes du film donnent le ton puisque le générique est le meilleur qui m’aie été donné de voir. La musique qui y est présente, et qui est le thème principal du film, est d’une rare intensité émotionnelle : la mélodie est à couper le souffle et elle véhicule tristesse et mélancolie. Toutes les musiques mêlées à une qualité d’image hors du commun donnent une extraordinaire dimension dramatique et poétique au film. Tout ce talent artistique est renforcé par des acteurs très bons et particulièrement Shia LaBeouf qui livre un Francis Ouimet émouvant et d’une classe infinie. Il est scandaleux que l’acteur, et le film de surcroit , n’est reçu aucuns prix pour son rôle qu’il interprète pourtant largement mieux que biens des lauréat de l’oscar du meilleur acteur. L’histoire pour sa part compte parmi les plus belles qui soit. L’aspect suspense lié aux championnats est hautement renforcé par une réalisation intelligente et efficace.
Plus qu’un tour de maître, le film est un véritable chef-d’œuvre comme jamais on en voit. Tout, absolument tout est parfait faisant passer A la recherche du bonheur pour une comédie, Quelque part dans le temps pour un mauvais film souffrant d’une musique atroce, David Fincher pour un réalisateur de seconde main, Bruce Willis pour un des pires acteurs qui soit et Avatar comme le film le plus moche. Sans aucuns doute l’un des meilleurs films existant et probablement le meilleur film dramatique de l’histoire.