Terminator 2 : le Jugement Dernier

Terminator 2 : le Jugement Dernier
1991
James Cameron

Passé dans la cour des grands avec son Terminator, James Cameron revenait à son premier succès après deux autres incursions réussies dans le monde de la science-fiction. Par on ne sait quel miracle de courbette et de motivation, il avait alors réussi à obtenir le plus budget de l’histoire à l’époque, 102 M$, soit largement plus que les recettes mondiales du premier volet, une folie sans commune mesure. Et pourtant, un second miracle eu lieu : les gains de cette suite furent six fois plus importants que l’original (520 M$), une croissance jamais vue en dehors de cette anomalie.

Mettre tous les œufs dans le même panier n’était visiblement pas dans leur habitude. En plus d’avoir tenté d’éliminer John Connor avant sa naissance en s’en prenant à sa mère (Linda Hamilton), les machines ont aussi envoyé un autre Terminator dans le passé, un T-1000 (Robert Patrick) largement plus perfectionné et dangereux, pour éliminer John lors de sa treizième année. Pour lui faire face, le John du futur a réussi à reprogrammer un Terminator de première génération, le T-101 (Arnold Schwarzenegger).

Voilà une suite qui a tout du remake : on prend les même et on recommence. Nouvelle cible à abattre pour un même objectif, changeant juste de méchant, permettant de doubler la mise. Scénaristiquement, il n’y a strictement aucune évolution, si ce n’est qu’on découvre que suite aux révélations du futur, Sarah a été internée (il faut vraiment être débile pour aller raconter cette histoire aux autres… ) et John est devenu un rebelle mécheux. Alors pourquoi le film a aussi bien marché et pourquoi sa popularité est à ce point colossale ? Largement plus fort et impactant que Avatar, le film est l’une des plus grandes révolution visuelle de l’histoire du cinéma. En avance de plus de dix ans sur la concurrence, le film est une véritable claque visuelle qui n’a pas prit une ride. Fini les prothèses dégueulasses et trompe-l’œil bancales du très cheap premier opus, tout est dit dès la première scène où la révolution du numérique ridiculise celle du précédent, mais on retiendra surtout l’irréprochable modélisation du T-1000 avec sa liquéfaction. Et côté action, ça envoie du lourd, à grand renfort d’explosion et de tôle froissée. Un excellent film d’action qui a clairement mérité tout ces Oscars techniques, mais on regrette immanquablement la stagnation de l’histoire et son arrière goût de redite.

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