Le Transporteur Héritage
2015
Camille Delamarre
Après la série, le reboot. Trilogie cinématographique plus ou moins populaire de la firme qui aime tant les films d’action, EuropaCorp, la saga Transporteur a récemment connu une série sur petit écran, coproduction allemande, qui a eu son petit succès. Toujours emmené par Luc Besson au scénario, ce nouvel opus baptisé « Héritage » ne reprend donc pas les acteurs d’origines et n’a en fait d’héritage que le principe de base.
Conducteur aguerri qui livre ce qu’il faut où il faut sans poser de question, Jack (Ed Skrein) a une belle réputation dans le milieu. Un homme simple et efficace qui fait son boulot. Mais cette fois, les emmerdes vont venir frapper à sa porte. Le prenant en otage avec son père (Ray Stevenson) captif, un groupe de prostituées va l’obligé à se joindre à elles dans un combat visant à faire tomber le réseau monégasque d’esclavagisme sexuel.
Pourquoi maintenant ? Surtout après vu le résultat, je me pose plus que jamais la question. Ayant soigneusement esquivé cette trilogie à force d’être gavé par les productions si semblables et décérébrées estampillées EuropaCorp, j’ai sauté à pieds joints dans ce pseudo reboot qui n’a pas tellement l’air d’un héritage. Peut-être que des clin d’œil sont dissimulés, mais rien ne semble l’indiquer tant aucun bagage passé ne semble être prit en compte. En dehors du principe du chauffeur, il s’agit là d’un banal film d’action tout ce qu’il y a de plus classique, pas spécialement inspiré, et même pour la piètre société productrice, c’est une cuvée bas de plafond. L’histoire est plate, décryptée avant le générique, les acteurs sont caricaturaux, et même les cascades sont fades, trop clichées. Du vu et revu, et en tellement mieux. On ne s’ennuie pas tant que ça, mais c’est vraiment du travail bâclé là uniquement pour distribuer sa dose d’action. Voilà qui ne donne pas envie de découvrir les originaux…