The Walk – Rêver Plus Haut

The Walk – Rêver Plus Haut
2015
Robert Zemeckis

Il nous avait captivé dans les années 80-90, enchaînant les films mythiques, mais depuis Robert Zemeckis semble s’être un peu perdu. Embourbé dans l’animation, son retour avec Flight était quelque peu décevant, et le revoilà toujours en altitude avec cette fois une histoire de funambule, pas le thème le plus vendeur qui soit. Et effectivement, malgré un ticket plein tarif dû à des séances Imax et 3D et un joli succès en Chine, le film n’a pas tout à fait atteint la barre des 60 M$, l’excellent bouche-à-oreille n’ayant eu visiblement aucune influence tant le maintient fut mauvais.

Histoire vraie s’étant déroulée dans les années 70, le film raconte l’étonnante aventure de Philippe Petit (Joseph Gordon-Levitt), un des plus intrépides funambules de l’histoire. Mit à la porte d’une famille française traditionnelle peu encline à voir son fils perdre son temps avec ce genre de conneries, il a fait ses premières classes avec Rudy (Ben Kingsley), gérant d’un cirque, mais c’est au travers de représentations artistiques dans les rues de Paris qu’il va s’épanouir (rencontrant au passage Charlotte Le Bon). Puis un beau jour, en découvrant l’ambitieux projet de construction des Tours Jumelles de New-York, il va avoir un flash : un fil tendu à 417 mètres de hauteur reliant les deux tours. Sans câble de sécurité, dans l’illégalité la plus totale, il va tenter la plus périlleuse des traversées.

Vendu comme une expérience de vertige intense, le film aurait peut-être mérité un visionnage en 3D pour mieux ressentir les dimensions de profondeur, mais on est tout de même loin de l’odyssée visuelle saisissante. On sent que pas mal de plans sont orientés pour la technologie de relief, mais est-ce que la différence est si énorme ? D’ailleurs, même s’il s’agit du climax du film et que la scène est bien plus longue et intéressante que prévu, la traversée entre les tours n’est pas si impressionnante, et il y a beaucoup d’à côté. La majorité du film s’attarde bien plus sur qui était Philippe Petit et qu’est-ce qui l’a conduit à entreprendre ce périple. On découvre des personnages haut en couleurs, sympathiques et anti-conformistes, un peu trop fous mais attachants. On notera principalement le vendeur qui rejoint la bande pour élaborer le coup – car oui, la préparation fut minutieuse -, un sacré bonimenteur de talent qui ajoute une note humoristique bien venue. Pas grand chose à dire niveau casting, mais en revanche la réalisation est vraiment excellente, arrivant à faire revivre les tours disparues et s’autorisant des cuts ingénieux à l’image de la transition de la caisse qui passe d’un appartement à un véhicule grâce à un fondu pratiquement invisible. De l’excellent travail qui arrive à passer outre son histoire faiblarde.

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