L’Etudiante et Monsieur Henri

L’Etudiante et Monsieur Henri
2015
Ivan Calbérac

Après la pièce, le film. Petit succès de théâtre, l’histoire a été transposée l’automne dernier au cinéma, pour un résultat tout aussi modeste. Malgré de bonnes critiques, il faut bien dire que le film ne sort pas tellement des sentiers battus, et si son histoire peut sembler vaguement originale, il n’en est rien de ses personnages.

Vouloir réaliser ses rêves, c’est bien, mais encore faut-il avoir les moyens de ses ambitions. Enchaînant les échecs mais ne souhaitant pas finir comme main d’œuvre dans l’exploitation de ses parents, Constance (Noémie Schmidt) va accepter un contrat passé avec monsieur Henri (Claude Brasseur), l’homme à qui elle loue une chambre d’étudiante. Ne supportant pas la femme (Frédérique Bel) de son fils Paul (Guillaume De Tonquédec), la jugeant indigne, il va demander à Constance de s’immiscer dans le couple en séduisant Paul, en échange de quoi il ne lui réclamerait plus de loyer.

La jeune âme perdue, le vieux mentor, le grand dadais et la femme castratrice austère : une belle brochette de stéréotypes. Heureusement, les acteurs se trouvant derrière sont plutôt bons, et l’idée d’un vieux papy grincheux qui jette une étudiante incendiaire sur son fils apeuré est amusante. Dans l’absolu, vu l’actrice qui incarne la femme, on aurait tendance à ne pas chercher ailleurs, mais étant grimée et la petite étant des plus appétissantes, la question n’est pas de savoir s’il va craquer, mais plutôt quand et à quel point. Un petit jeu aussi sournois qu’enivrant, puisqu’à l’image de Paul on aimerait beaucoup être courtisé de la sorte, et la relation entre les personnages est bien gérée. Bien sûr, ça ne va pas chercher bien loin et l’écriture est assez fainéante, mais ça diverti.

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