The Finest Hours

The Finest Hours
2016
Craig Gillespie

Avec les effets spéciaux, le tournage en haute mer est la chose la plus cher qui soit au cinéma, mais ça ne déchaîne pas forcément les foules. À quelques mois d’intervalle, ce sont coup sur coup deux échecs retentissants qui sont survenus, le premier ayant été Au cœur de l’océan, adaptation de l’histoire ayant inspiré Moby Dick. Ici aussi le choix s’est porté sur un récit historique, et les premiers résultats en salle sont tout aussi poussifs. Difficile à dire si la qualité était en cause dans le premier cas, ne l’ayant pas vu, mais il faut croire que le style n’intéresse tout simplement pas assez de monde tant c’est réussi.

Lors de l’hiver 1952, une terrible tempête déferla sur le Michigan et les eaux des Grands Lacs se déchaînèrent, brisant deux pétroliers qui s’y trouvaient. Malheureusement, l’un des deux ne fut pas localisé dans un premier temps, et avec les sauveteurs mobilisés sur le premier, il ne restait alors que les gardes-côtes pour leur porter secours, sans réel moyen technique capable de sortir des bancs de sable. Armé de son courage et accompagné par de courageux camarades, le garde-côte Bernie Webber (Chris Pine) tenta sa chance lors de cette terrible nuit d’orage.

Avec Disney à la barre du projet, on pouvait craindre une histoire édulcorée, trop pleine de bons sentiments et évitant de trop montrer certaines tragédies, mais il n’en est rien, ou presque. Effectivement, une romance classique vient un peu alourdir le fond du propos avec du consensuel, mais c’est surtout le combat de l’homme face à la nature, face à lui même et ses faiblesses. Il y a de tout : des hommes (Eric Bana), des suiveurs (Ben Foster) et des héros (Casey Affleck), et chacun appréhende les événements à sa manière. Certains personnages sont intéressants, et que la tempête ne soit pas le seul élément scénaristique est une bonne chose, mais ce sont vraiment les phases en mer qui rendent le film si intéressant. Le rendu est tout simplement énorme, nous écrasant sous le poids des vagues. Réaliste, brutal et grandiose, le film nous immerge de façon spectaculaire par ses images saisissantes, ses jeux de lumières angoissants, son atmosphère cauchemardesque et cette musique puissante. On en attendait pas grand chose tant la communication autour du film fut pauvre, pour ne pas dire inexistante, et pourtant on tient là une mission de sauvetage en mer palpitante, visuellement bluffante.

Critique aussi disponible sous format vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=Cbi3E-McvFs

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques, Vidéo. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *