99 francs

99 francs
2007
Jan Kounen

Alors que la suite des aventures d’Octave Parangon débarque dans quelques jours dans nos salles, voici un petit retour sur cette première adaptation des deux romans de Frédéric Beigbeder centrés sur ce personnage, nous plongeant dans l’univers de la publicité. Surfant beaucoup sur la notoriété en pleine explosion de son interprète principal, le film a ainsi engrangé plus de 1,2 millions d’entrées. Si bon nombre de film moins méritants ont fait beaucoup plus, l’inverse est tout aussi vrai.

Comment c’est la vie quand on est au sommet de la pyramide ? Octave Parango (Jean Dujardin) est chargé de la création des publicités que les sociétés commandent à Ross & Witchcraft, la plus grosse agence de communication au monde. C’est lui qui décide quelle sera la mode de demain, quel produit vous aimerez, ce qui se retrouvera dans votre panier de courses. Bref, il fait la pluie et le beau temps, mais vient un moment où la superficialité de son monde, la cocaïne, l’alcool et les filles font perdre la tête et goût à la vie.

Film complètement déjanté où les drogues coulent à flot, on nous propose de découvrir le monde de la publicité sous son jour le plus sale, nous montrant à quel point tout n’est qu’apparences, magouilles et esbroufe. Le personnage qu’on suit fait parti de ceux qui savent comment marche le système et en tirent royalement parti. Un connard de première qui s’en amuse, et Jean Dujardin jubile de ce rôle taillé sur mesure, si bien qu’on ne voit que peu de différences par rapport à ses autres personnages au cinéma, tout juste est-il affublé d’une tignasse ignoble (mais sur la fin, avec de la barbe c’est même classe). Aussi détestable que sympathique, mais pas aussi réussi qu’il aurait pu être.  Le principal reproche qu’on pourrait d’ailleurs faire au film, en dehors d’un certain aspect de sa narration, c’est l’écriture de ses personnages, globalement pas très approfondis, notamment le collègue (Jocelyn Quivrin), simple version soft de son coéquipier, et Sophie (Vahina Giocante), fantasme du héros qui se résume à un corps et un prénom. Néanmoins, grâce à son Octave excellent et certaines scènes d’anthologie comme le trip en voiture et la pub, auxquels on aurait pu rajouter la seconde fin sans le dernier plan qui vient tout foutre en l’air, on ne voit pas le temps passer et on se délecte de cette folie.

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