Un cinquième ? En toute logique, La Conquête terminait la boucle en expliquant chaque étape menant au futur tel qu’on a vu dans les deux premiers films. Que manquait-il ?
Cet ultime volet de cette saga simiesque suit « directement » les aventures de César. Après l’opération qu’il a mené, les singes du monde entier se sont retournés contre leurs maîtres. Cette lutte prit fin lors d’une série de contre attaque nucléaires qui détruisit la plupart des villes. Aujourd’hui, César vit paisiblement dans une société pacifiste où humains et singes vivent en harmonie. Malgré tout, les gorilles ne supportent pas cette situation et Aldo, chef autoproclamé des gorilles, revendique une politique de ségrégation voir d’extermination de la race humaine. Pour tenter de trouver une solution à toute cette tension, César ira dans la cité morte en quête des enregistrements des révélations faites par ses parents. Et lors de cette escapade, il fera la rencontre hostile de survivants irradiés. Ces derniers, qui se sentent menacés par leur découverte, se préparent à lancer une offensive. Du côté des singes, Aldo préconise une contre-offensive d’envergure pour balayer la vermine.
Sorte d’épisode de transition vers le tout premier film, cette énième suite manque tout autant d’intérêt que son prédécesseur. A la différence qu’on nous apporte une réponse sur le supposé paradoxe du développement des singes imputable à une arrivée des trois singes du futur. Cette évènement abouti ici à une réalité alternative autrement plus encourageante et paisible que celle apocalyptique du second. C’est donc de façon inédite que l’histoire obtient une logique et une cohérence. Mais encore une fois, l’évolution délaisse assez largement le côté scientifique puisqu’apparemment les singes ont développé la parole en seulement une dizaine d’années. Mais la fin ne justifie pas les moyens et à nouveau, cette suite pêche par son manque d’attraction et un rythme très lent, malgré seulement 85 minutes de film. Si d’un point de vu psychologique la saga est fortement intéressante, on aurait largement pu se passer des deux derniers films…