Sans avoir été clairement un bide au cinéma, le film fut haché menu par l’ensemble de la presse. Coup dur pour la femme de Ramzy qui trouvait là son premier vrai contact avec le milieu du cinéma en frappant un grand coup puisqu’elle officie en tant que réalisatrice, scénariste et dialoguiste. Que s’est-il passé ?
Le film part d’un principe simple : le racisme. Ainsi, une journaliste vedette de la télévision, Justine (Anne Marivin), se retrouve à l’hôpital où elle fera la rencontre de Djalil (Ramzy), un arabe mais néanmoins docteur. Le charme médical opérant, ils se retrouveront tout deux pour un repas. Puis de fils en aiguilles, et malgré leurs origines différentes, un amour fort naîtra entre eux. Le problème, c’est pour que leurs familles respectives acceptent la situation. Pas gagné…
Le film démarre sous les meilleurs auspices : un humour ultra efficace avec le double coup des croquettes, un niveau de blagues très élevé et fin, et une histoire d’amour mignonne. Les clins d’oeil racistes sont jubilatoires comme lorsque Eric Judor, vigile dans un magasin, suspecte Ramzy d’être un voleur, de par « expérience ». Puis progressivement, le côté « le racisme c’est mal » prend le dessus, l’humour s’effondre et un malaise racial s’installe. Et plus le temps passe, plus le film sombre et devient carrément mauvais. Et c’est au fond du trou que le film se terminera, victime de son propre sujet…