De l’eau pour les éléphants

De l'eau pour les éléphants
2011
Francis Lawrence

Les films sur le milieu du cirque sont pour le moins rares. Le seul qui me vienne en mémoire, hormis Dumbo, est Big Fish, même si ce dernier n’est pas entièrement axé dessus. Or il s’agit de deux films très moyens ! Mais heureusement, Laurent Ruquier le conseille et le chien qui joue dedans, et dans The Artist par la même occasion, est nominé au Collier d’or. Ouf, on est sauvé !

Le film se passe en 1931 pendant la grande dépression. Jacob (Robert Pattinson) et sa famille ont quitté la Pologne pour s’installer aux USA. Tout se passait à merveille pour eux mais un jour, alors que Jacob était sur le point de passer son concours de vétérinaire, on lui apprit une terrible nouvelle : ses parents sont morts. Et comme la maison servait d’assurance pour son prêt étudiant, Jacob se retrouva du jour au lendemain orphelin, SDF et sans le moindre avenir. Et alors qu’il partait chercher du travail en ville, il monta dans un train qui passait par là, celui du cirque Pizini. Son directeur August (Christoph Waltz) le prit alors comme vétérinaire et lui confia, après quelques travaux dégradant, la charge de sa prochaine vedette : Rosy, une éléphante. Mais une ombre plane autour de son nouveau travail : il est amoureux de Marlène (Reese Witherspoon), la femme de son patron.

Le film n’avait à priori rien pour lui entre un univers qui me laisse totalement indifférent et un acteur principal qui a démontré au fil des années son incompétence : Robert Pattinson. Et finalement, le film n’a pas grand chose à voir avec ce qui était prévu et malgré les 80 ans de décalage, le film est incroyablement d’actualité puisqu’il montre lui aussi un pays dévasté par une crise catastrophique mettant à genoux son économie et au chômage ses hommes. Mise à part ça, le film est presque un film philosophique sur comment savourer le moment présent, vivre sans regarder derrière et savoir se battre pour ses objectifs et ses rêves. Le personnage de Jacob est d’ailleurs étrangement (par rapport à l’acteur) sympathique et attachant, peut-être du fait de la présence d’un connard en puissance : August. En plus d’être un patron lamentable et incompétent, il se permet d’être un pochard odieux et il maltraite les animaux, chose impardonnable et qui devrait être immédiatement sanctionné par la peine capitale. Par contre, la pseudo histoire d’amour a du mal à décoller et prendre de l’ampleur et du coup, malgré un final jouissif et parfaitement orchestré, le couple manque de profondeur et d’intensité. Probablement à cause de la morosité ambiante… On a donc là une belle surprise pleine de poésie et de magie qui a le mérite de nous emporter avec elle.

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