Très grand succès théâtrale avec plus de 250 représentations, les deux metteurs en scène de la pièce ont décidé, comme ce fut le cas avec Le Père Noël est une ordure, de la transposer au cinéma. Comme souvent, le film est un huis clos et a pour thème le choix d’un nom pour un enfant.
Ainsi, Vincent (Patrick Bruel), sa femme Anna (Judith El Zein) et le meilleur ami Claude (Guillaume de Tonquédec) se retrouvent pour un repas chez la sœur de Vincent, Elisabeth (Valérié Benguigui), et son mari Pierre (Charles Berling). Le dîner aurait dû bien se passer mais lorsque Vincent annonça le nom de son futur fils, il jeta un froid auprès de sa famille. S’en suit alors une immense dispute qui virera au règlement de compte et aux attaques personnelles.
La pièce fut un immense succès certes, mais elle ne fut représentée qu’à Paris. Lors de la diffusion de la bande-annonce pour cette version cinéma, le public découvrit un film à priori extrêmement classique et franchouillard mais avec un atout certain : la curiosité. Quel est donc ce prénom ? La réponse était disponible sur internet : Adolf. Cette révélation m’a enlevé toute envie de voir ce film d’autant qu’il fait parti de la liste des prénoms interdits. Bref, un mauvais film reposant sur une ineptie. Mais les critiques élogieuses et les plus d’un million de spectateurs en première semaine eurent raison de mes craintes. Et effectivement, c’est Adolf. Mais à partir de ce moment là, le film va nous prouver sa puissance avec une finesse impressionnante et des dialogues très forts. Avant de voir ce film, on ne peut pas imaginer ce qui nous attend. C’est drôle, fort, inattendu et ça fuse ! Malgré tout, on notera quelques baisses de rythme dû aux répercutions des discutions qui cassent par moment l’ambiance. De même, les acteurs ont un peu trop traîné sur les planches et le résultat, bien que très bon, fait un peu théâtrale. Reste un film percutant, original, surprenant et terriblement drôle.