La Cabane dans les bois

La Cabane dans les bois
2012
Drew Goddard

Le projet fut l’un des plus chaotique de l’histoire du cinéma. Le tournage eu lieu en 2009 et le film fut bouclé quelques moi plus tard. Mais entre temps, la société produisant le film (la MGM) connu des difficultés financières terribles et le film fut jeté aux oubliettes, malgré un coup énorme pour le genre : 30 millions $. Mais finalement, en 2011, lors de la sortie de Thor, avec en acteur principal Chris Hemsworth, présent au casting de ce film, le projet refit surface et connu même une transposition 3D, abandonnée par la suite. Puis le projet a traîné et fut annulé car trop coûteux (45 millions). Et finalement, trois ans après avoir été fini, le film sortit enfin sur les écrans du monde entier grâce à son scénariste et producteur Joss Whedon, actuellement propulsé par Avengers qui bat des records dans tout les pays. Et le résultat fut finalement très satisfaisant puisque le film enregistre des records pour un film d’épouvante-horreur.

L’histoire démarre de façon assez banale : cinq jeunes qui partent en vacances dans une vieille cabane perdue. Mais il s’agit en fait d’une mise en scène orchestrée par une société secrète à la Hostel qui filme et piège des gens dans le seul but de les voir mourir. Ainsi, une équipe de chercheurs et autre techniciens s’amusent, en plus de répondre aux exigences, à pimenter le jeu en intervenant et pariant sur leur destin. Face aux monstres et malédictions qui s’abattront sur eux, ils n’auront que leur libre arbitre. Mais comment lutter contre un système dont on ignore l’existence ?

Allô, ici l’hôpital psychiatrique ? C’est pour interner de toute urgence les scénaristes du film, visiblement tous dérangés. Si au début tout semble normal pour le genre (groupe de jeunes débiles, gars qui fait peur, zombies), ça évolue très vite dans le malsain avec cette organisation secrète qui dispose sans réserves de leurs vies. Soit. Mais après, ça devient bizarre : des monstres qui apparaissent, des murs numériques, une machination mystérieuse, des énigmes entourant la cabane. Le spectateur est rapidement perdu dans un flot d’informations surnaturelles et inexplicables. Mais dans un premier temps, pour éviter de trop y réfléchir, on nous inonde de clichés ambulants tels la chaudasse-blondasse, le macho baraqué, le junky baba-cool, le black intello ou encore la vierge coincée. Le tout saupoudré avec un humour piquant et très noir comme avec la version japonaise ou tout simplement l’acheminement des morts. La seconde moitié du film accumule toute la folie et l’atroce imagination des plus dangereux aliénés des asiles. Véritable musée des horreurs mêlé à une grave dépression et une fatalité face à la mort pleinement exposée. Qu’on aime ou pas, le film possède une histoire solide et originale du genre qui marque de par son abomination. Mise à part ça, les acteurs sont mauvais et la réalisation très bonne mais plombée par des effets bidons et inconsistants. De plus, malgré le malaise, le film ne fait pas très peur. Toujours est-il que les amateurs seront ravis, les autres salueront l’effort d’originalité.

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