L’histoire fini par celui qui en fut l’instigateur : Ridley Scott. Grand ami de Peter Mayle, il lui avait apporté un article intéressant sur les « vins de garages » (vignes non-rattachées à un domaine) dont certains se négocient à 45 000€ la caisse, et lui a dit « si tu en fait un livre je l’adapterai ». C’est ainsi qu’est né Une année en province, best-seller écoulé à plus de cinq millions d’exemplaires, dont est tiré le film.
Bien loin des vignes du Lubéron de son enfance (Freddie Highmore), Max (Russell Crowe) est devenu le grand patron des traders à Londres. Mais la mort de son oncle chez qui il allait chaque été l’y ramènera contrait et forcé. Ne souhaitant pas s’y attardé et revendre la demeure au plus vite, il se rend immédiatement sur place pour mettre un peu d’ordre. Mais sur les lieux, tout semble le pousser à ne pas vendre entre Francis (Didier Bourdon), le vigneron, Fanny (Marion Cotillard), la ravissante serveuse, et Christie (Abbie Cornish), qui ne serait autre que la fille cachée de son oncle.
Malgré son illustre réalisateur, son incroyable casting et le poids du succès de l’œuvre littéraire, le film fut un cuisant échec financier et critique. La principale raison vient de la déception qu’on eu les fans de Ridley Scott en le voyant s’abaisser à la comédie romantique. Les spectateurs auraient peut-être été plus clément si le film eut été moins classique dans sa structure et son déroulement. Un Play-boy anglais un peu trop présomptueux se redécouvre dans la campagne française. C’est sûr, l’originalité n’est pas au rendez-vous, mais s’arrêter là condamnerai le film un peu trop vite. En effet, si tout suit son cour avec prévisibilité et manque d’émotion, le film possède une qualité presque inédite : il est tranquille. On rentre dedans immédiatement, chaque personnage est sympathique, il n’y a aucun méchant, tout le monde est gentil, il fait beau, les oiseaux chantent et le vin est onctueux. D’une légèreté surnaturel, le film nous emmène dans un océan de tranquillité et de sérénité, à l’image de son cadre. On en ressort détendu et content.
Bravo, c’est un régale de vous lire