LOL USA

LOL USA
2012
Lisa Azuelos

Très contente de son film LOL, sa réalisatrice, convaincue de son potentiel « teen moovie » dont raffolent les américains, a voulu tenter l’exportation, mais se prit la porte en pleine face… En revanche, elle se vit confier un auto-remake pour mieux conquérir le marché.

Pourquoi changer un concept qui a autant rapporté ? Ainsi, l’ensemble de méli-mélo sentimentaux s’en retrouve transposé à Chicago avec Miley Cyrus en Lola, adolescente en pleine crise. Mais cette fois, elle n’est pas en 3° mais en terminale. Et comme son model, elle tombera amoureuse de son meilleur ami pendant que sa mère (Demi Moore) vacillera entre son ex-mari et le beau policier (Jay Hernandez), tout juste rencontré. La trame générale est strictement identique avec sa meilleure amie craquant sur son prof et très branchée webcam, les jalousies, les amourettes, le groupe de musique et bien sûr, le voyage final, qui se passera ce coup-ci en France. Les gros clichés anglais étant troqués contre d’autres références culinaires et culturelles faciles, avec évidemment les mêmes péripéties.

La première version avait déjà cartonné dans le monde, il n’est donc pas étonnant que ce remake se casse la figure et se voit massacré par les critiques : c’est le même film. Tout y est : dialogues, situations, plans de caméra, histoires, tout. Seul le cadre change mais ça ne reste que des décors secondaires : l’école est très ressemblante, de même que les habitations. La culture américaine ne transparaît pas, et c’est probablement pour cette raison que, malgré le casting, les cinémas américains ont fermé leurs portes au film et les quelques uns qui l’ont diffusé n’ont pas fait salle comble. En même temps, avec un marketing inexistant… (Même Box Office Mojo n’a pas été au courant de la sortie du film en mai dernier face aux Avengers) Du coup, le film bénéficie des mêmes avantages et inconvénients que son prédécesseur : une belle histoire pleine de romances ponctuée par une touche efficace d’humour, mais qui souffre de graves clichés sur les jeunes, rendant certains passages stéréotypés et débiles. Peut-être un peu mieux réussi par certains points, le film n’en reste pas moins une transposition quasi identique et vaut donc strictement pareil, ce qui n’est déjà pas si mal (cf Total Recall).

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