Braquo

Braquo
2009 - ?
Olivier Marchal

Déjà pas bien fan des séries policière américaines, pour ne pas dire allergique, l’idée de le voir à la sauce française, responsables de programmes exécrables qui passent en boucle sur TF1, n’est donc pas des plus excitantes. Néanmoins, cette série, en plus d’être un grand succès (bien que cela ne veux rien dire, cf Les Expert / NCIS : de bonnes grosses purges), est réalisée par Olivier Marchal, certes très mauvais acteur, mais dont le travail sur Les Lyonnais n’était pas trop mauvais, surtout pour un genre aussi pauvre.

Pour ce qui est de l’histoire, ou du moins le prétexte tentant de justifier la série, on retrouvera une brigade de police, endeuillée par le suicide de leur ami et collègue Max. Injustement traîné dans la boue suite à une altercation avec un voyou maghrébin, complice de viol et meurtre sur une jeune femme enceinte, il a préférer laisser pourrir sa famille et se retirer lâchement plutôt que défendre son honneur. L’incapacité des administrations policière aura raison des autres membres du groupe, les poussant à franchir la « ligne jaune » et faire justice seuls.

Du polar en série. Rien que de le dire me rend nauséeux. Les premiers contacts avec la série ne laissent présager rien de bon et de nombreux défauts seront rapidement confirmés. La première chose qui choque, c’est le talent des acteurs. On retrouvera un casting composé d’inconnus, exception faite de Nicolas Duvauchelle et Jean-Hugues Anglade, mais on voit mal comment ce genre de rôle pourra les faire émerger. Les rôles sont d’atroces caricatures, carrément indigestes vu l’amateurisme flagrant du groupe. Le naturel est en berne… Autre fait immédiatement repérable, la perfectibilité des dialogues : inutiles et stéréotypés. Cette bande de bras cassés et pouilleux veulent nous faire croire en leur force et en leur carrure, un échec retentissant. C’est consternant de les voir se la jouer…

Un premier contact atroce donc, mais quelques qualités ponctuent tout de même l’ensemble. Outre une réalisation propre, on saluera l’effort pour rendre la série sombre et mystérieuse, ainsi que la tentative de séquences coup de poing. Mais seulement voilà, on a déjà vu tout ça, et mille fois mieux. Pétri de mauvaises intentions, cette série s’embourbe dans un scénario d’une platitude sans nom et fait fit de toute originalité. Et que dire des piètres acteurs débitant des phrases parfois incompréhensible, et généralement plus ennuyeuses qu’utiles. De ce fait, si une série se montre aussi limitée dans son premier quart de saison, à quoi bon continuer ?

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