27 robes

27 robes
2008
Anne Fletcher

Quel film vais-je pouvoir me regarder ce soir ? Arf, trop fatigué pour de la science-fiction, j’ai besoin de me vider l’esprit. Trop long, trop mauvais, trop débile, trop intelligent : l’art du vide cérébral est délicat. Le choix le plus naturel revenait donc à la comédie-romantique américaine, championne de la désertification neuronale. L’occasion fait le larron.

Comme son nom l’indique, le film parle de l’histoire de 27 robes, ou plutôt de celle qui les a porté. Éternelle demoiselle d’honneur, Jane (Katherine Heigl) rêve depuis toujours du mariage parfait. Et en attendant que son patron, George, se décide à la séduire, elle participe à tous les mariages possibles, pour vivre cette expérience avec les yeux d’une autre. Mais alors que sa sœur (Malin Akerman) lui rend visite, elle va charmer son George et le lui voler sous son nez, involontairement. À cause de sa générosité à toutes épreuves, elle ira jusqu’à leur organiser leur mariage, complètement piégée dans sa spirale.

À la bonne heure ! Tout se passe exactement comme prévu du début à la fin : elle va craquer, se fâcher avec tous le monde, se réconcilier, et elle finira bien évidemment avec son reporteur (James Marsden), tendis que sa sœur terminera tout de même avec le patron. Bref, la happy end qu’on attendait depuis le début mais qu’on aurait été triste de pas voir. Comme à l’accoutumé, les acteurs ne sont pas géniaux, en particulier Katherine Heigl, et les gros clichés sont légions. Outre le schéma bigrement classique, le coup de la « princesse » qui ne vit que pour se marier est aussi réducteur que démodé. Mais seulement voilà, on sourit bêtement aux blagues et aux situations extravagantes, nos yeux pétillent d’amour et notre cœur s’extasie devant ce conte de fée guimauve. Très loin d’être l’un des meilleurs du genre, le film rempli néanmoins parfaitement son rôle : nous changer les idées et nous faire croire le temps d’un film à ces idylles surréalistes et idéalistes.

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