Twilight – Chapitre 1 : fascination

Twilight - Chapitre 1 : fascination
2009
Catherine Hardwicke

Grand phénomène littéraire, le premier livre de Twilight, dont ce film est l’adaptation, s’était écoulé à plus de 18 millions d’exemplaires, un chiffre ahurissant qui a immédiatement propulsé sa mormone d’écrivaine, Stephenie Meyer, et a logiquement atterri à Hollywood. Donc bien évidemment, les fans ont répondu présent et le film a engrangé pas loin de 400 millions de dollars. Un score qui semble disproportionné par rapport au thème : un romance entre une humaine et un vampire. Rien que pour ça, on a envi de cracher sur le film tellement y’en a marre de tous ces films de vampires, bien que bon nombre d’entre eux sont excellents : Daybreakers, Entretien avec un vampire, Laisse-moi entrer, Underworld : Nouvelle ère, … Mais bien souvent, ça saoule plus qu’autre chose. Et quand on voit quelle genre de catastrophe se coltine la réalisation (coupable du médiocre Thirteen), difficile d’espérer quoique ce soit.

L’histoire n’ira effectivement pas cherché très loin. Bella Swan (Kristen Stewart) se voit obligée de déménager chez son père, qui vit à Forks, dans les régions froides et humides des grands lacs. Malgré un accueil chaleureux de la part de ses nouveaux camarades, une seule chose retient son attention : Edward Cullen (Robert Pattinson), un énigmatique élève de son école. Entre ses apparitions mystérieuses et son comportement ambigu, Bella se retrouve immédiatement fascinée par lui. Et après avoir entendu une petite histoire locale, contée par son ami Jacob (Taylor Lautner), elle n’a plus l’ombre d’un doute : c’est un vampire !

Oh mon dieu quelle surprise ! Manquerait plus que Jacob et sa famille soient des loup-garou ! Ah bah justement, on l’apprend dans le prochain film… Tout est cousu de fil blanc et une fois les bases installées, on peut prédire l’intégralité de la suite sans aucun risque de se tromper. Oubliez donc toute notion de suspense ou de profondeur scénaristique, tant le film met un point d’honneur à pondre une œuvre sans la moindre originalité. Cette approche moderne de ce surhomme buveur de sang n’a donc que peu d’intérêt, et ne repose donc qu’exclusivement sur ses personnages. Et qu’en est-il ? Une déferlante de clichés et autre intervenant insipides, handicapés par des acteurs à la ramasse. Tous sauf Robert Pattinson, qui sauve quelque peu les meubles avec son charisme. On partagera avec lui sa passion pour Kristen Stewart, très sensuelle et irrésistible. C’est donc là où le film fait mouche : il créé une certaine tension sexuelle enivrante entre les deux protagonistes. On a vu mieux mais l’alchimie y est, bien que cela reste faible et que probablement seuls les ados pré-puberts auront la naïveté d’y croire réellement. De plus, le film est aussi plombé par des effets-spéciaux ratés, un rythme mollasson, et un montage approximatif, rempli de faux-raccords flagrants. Une histoire vue cent fois, et en mieux, mais dont la poésie touchera sans doute les jeunes filles peu exigeantes.

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