Mission : Impossible II

Mission: Impossible II
2000
John Woo

La série mythique de 1966 ressortit de l’ombre trente an plus tard avec Mission : Impossible, reprenant ses personnages et instaurant un style dynamique mêlant action et espionnage, la formule classique des James Bond. Mais le résultat en salle fut bien meilleur que pour son concurrent, affichant fièrement 457 M$ pour tout juste 80 millions de budget. Et comme c’est la règle à Hollywood, quand la rentabilité est aussi élevée et que c’était déjà l’optique de départ, une suite débarque.

Pour cette nouvelle aventure, Ethan Hunt (Tom Cruise) se voit confier une nouvelle mission par l’organisation (présidée cette fois par Anthony Hopkins). L’un de ses collègues espions a mal tourné, et alors qu’il enquêtait sur une affaire, l’appel de l’argent s’est fait sentir. Une agence de santé (menée par Brendan Gleeson), a voulu mettre au point un vaccin contre toutes les formes de grippes. Pour se faire, ils ont fusionné toutes les souches, formant le virus le plus mortel de l’histoire : la Chimère. Sean Ambrose (Dougray Scott), l’agent secret, a intercepté le remède avant que la maison mère ne l’obtienne, et a tué son synthétiseur. Et à moins de payer très cher, cette Chimère représente une bombe à retardement des plus dangereuse. Pour le contrer, Ethan va infiltrer son repère à l’aide de son ancienne petite amie, Nyah (Thandie Newton).

Quatre ans plus tard, la technique a énormément progressé : l’image est passée au numérique. Dès les premières minutes, on sent qu’on a affaire à un professionnel de la mise en scène : séance d’escalade incroyable et poursuite en voiture stressante. La suite n’est pas en reste : la quasi intégralité du film est un concentré d’action pure où les murs explosent et les voitures crament. Le rythme est on ne peut plus survolté. Mais c’est aussi ça le problème du film : l’action remplace tout. Fini les séquences d’infiltrations inventives (encore que ça allait pas très loin), les véritables enquêtes : tout est linéaire et les seuls rebondissements dans l’histoire sont les déflagrations. Une histoire fébrile aussi improbable que les milliers de balles ratant immanquablement leurs cibles, sauf quand il s’agit du héros. Donc bien sûr, les amateurs d’action y trouveront un must du genre, ne laissant guère de répit au spectateur, espérant que ses neurones restent éteints, et Tom Cruise est toujours aussi charismatique, mais l’esprit Mission Impossible est très loin. Du grand spectacle pas très recherché.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *