La réalisatrice a déclaré, pour ce film, vouloir se rapprocher du cinéma européen et ainsi se libérer des contraintes classiques du cinéma, se délestant de scénario, technique et dialogues. En effet, le film a été tourné à l’ancienne, avec des pellicules, et aucuns dialogues n’a été écrit : uniquement de l’improvisation. Et pour ce qui est de l’histoire, on sent qu’aucun effort n’a non plus été fait.
Comme semblant de fil conducteur, un acteur populaire, Johnny Marco, qui ne fout rien de sa journée à part mater deux sœurs jumelles faisant du pol danse dans sa chambre d’hôtel, puis se taper une bombe le soir. Mais son quotidien va changer quand on ex-femme lui laissera pour une durée indéterminée sa fille de 11 ans, Cleo (Elle Fanning). Une bonne occasion de se rapprocher de sa fille. Ou pas…
Le film commence mollement avec son acteur qui se la joue normal, tout en profitant à fond des plaisirs du luxe. Arrive ensuite la fille, incarnée par une Elle Fanning qui impressionne à chacune de ses prestations, sauf là. Tout comme l’ensemble du casting, elle semble vidée et blasée, renforçant la mollesse générale. On commence à perdre espoir avec la scène de la patinoire, un bel exemple d’arrêt temporel, tant la séquence est interminable, comme le film dans sa globalité. Il ne se passe rien, les dialogues sont plats, et les acteurs insipides. Le film nous draine carrément l’énergie pour zapper. Et dire qu’il n’y a pas de fin, si ce n’est celle de la pellicule… Le cadre est peut-être sympa et le film volontairement « relaxe », mais on se fait largement chier.