Histoire qui avait bouleversé l’Amérique, mais qui n’a pas tellement franchi les frontières (sur les 95 M$ générés par le film, 72 proviennent des Etats-Unis), le film raconte l’histoire vraie de Winter la dauphine, avec elle-même dans son rôle de pauvre mammifère mutilé.
En décembre 2005, en Floride, un dauphin est retrouvé prit dans des filets de pêche, blessée à la queue. Dans le film, c’est le jeune Sawyer qui le trouve et l’aide à se sortir de là. Privé de son cousin adoré, parti pour l’armée, et n’arrivant pas à se passionner pour l’école, pouvoir aider cet animal handicapé va lui donner une vraie motivation. Néanmoins, gravement infecté à la queue, la pauvre Winter devra être amputée, déséquilibrant dangereusement sa nage. En effet, ses nouveaux mouvements risquent d’endommager sérieusement sa moelle épinière, allant jusqu’à une possible paralysie. Mais pas question d’abandonner la pauvre bête à son sort, le docteur McCarthy (Morgan Freeman) tentera coûte que coûte de lui faire tenir une queue artificielle.
Quand un film est tiré d’une histoire vraie, sa puissance est souvent décuplée. Et le fait d’avoir le dauphin en personne rend l’expérience encore plus percutante, bien que le suspense quand à son sort final s’en retrouve inexistant. Mais en même temps, on comprend leur enthousiasme quand à sa participation, offrant une promotion incomparable. Les jeunes enfants de l’histoire rajoutent un peu de poésie, mais de manière générale il y a un vide énorme du côté amour, un aspect qui aurait pourtant pu nous emporter facilement dans un tel contexte. Au lieu de ça le film se concentre exclusivement sur le caractère exceptionnel de la relation d’amitié entre un humain et un dauphin, et à comment ils gèrent l’adversité. Très mal d’ailleurs : Harold avait résolu lui-même le problème et avec beaucoup plus de talent dans le magnifique et inoubliable Dragons. Et en l’absence de réelles connexions ou amourettes, le film rate le coche de l’émotionnel, et on pourrai même s’ennuyer au milieu tant l’histoire stagne. Il y avait tellement à faire, de choses à faire ressentir, de poésie à exprimer avec ce genre de sujet… Bon thème, approche quelconque.