Pas vraiment pensé comme une saga à l’origine, Saw fut un record de rentabilité, et l’intérêt des spectateurs pour le personnage énigmatique de Jigsaw rendait légitime ce besoin expansionniste. C’est vrai, pourquoi faire quelque chose de nouveau quand on tient la bonne formule ?
Que nous réservera ce coup-ci le tueur au puzzle ? Après avoir testé un informateur de la police, Jigsaw (Tobin Bell) se servira de la scène du crime pour y laisser une invitation toute spécialement dédiée à l’inspecteur Eric Matthew. Et à sa grande surprise, il y trouvera un indice le menant directement à son repaire où il l’attendait bien sagement. Pourquoi est-il là ? Pour se rendre ? Non, il souhaite être aux premières loges pour son nouveau jeu : huit personnes enfermés dans une maison truffée de pièges, et où un gaz toxique est répandu. S’ils ne trouvent pas l’antidote avant deux heures, ils mourront. Un jeu mortel dans lequel participe le fils de l’inspecteur Matthew, spectacle qu’il observera impuissant devant des moniteurs. Que la partie commence !
Nouveau film, nouvel inspecteur, nouveau jeu et même psychopathe. On suivra d’un côté le bras de fer psychologique entre la police et leur prisonnier cancéreux, et de l’autre ce qu’ils voient sur leurs moniteurs, la boucherie annoncée. Un manoir, plein de pièces, et la mort à chaque tournant, en plus de la promesse d’une mort certaine au bout de deux heures de part l’inhalation d’un gaz toxique. Le terrain de jeu étant plus grand, les interactions seront elles aussi plus nombreuses, de même que les participants. On retrouvera donc cette même tension qui peut faire basculer une vie d’un moment à l’autre, ajoutant cette fois-ci une touche de gore beaucoup plus prononcée. Moins psychologique, plus horrifique, ce second volet se dote lui aussi d’un casting au rabais, mais cela passe mieux grâce au contexte taulard. De plus, relançant toujours sur cette musique magnifique qui s’ancre comme le thème de la saga, on aura encore droit à un twist-ending de qualité, certes moins bluffant mais tout aussi jouissif. Cette suite perpétue donc parfaitement l’héritage de son prédécesseur, et impose définitivement son style. Et pourtant, quelques films plus tard…