La Dame en Noir 2 : L’Ange de la Mort
2015
Tom Harper
Attendu comme le tournant de la carrière de l’ex Harry Potter, La Dame en noir fut une réelle surprise, prouvant non seulement la montée en puissance de son interprète, qui devrait vraisemblablement multiplier les nominations voir les récompenses aux Oscars ces prochaines années, mais établissant aussi un record au box office pour son studio, depuis battu. Vu l’histoire aucune suite n’était possible, et ça n’en est d’ailleurs pas vraiment une, mais il y a des tentations auxquelles l’avidité ne peut résister.
L’histoire se déroule 40 ans après les précédents événements, en pleine première guerre mondiale. Les villes anglaises sont régulièrement bombardées, et ça n’est pas une vie pour les enfants, constamment à se terrer dans les abris. Un orphelinat va alors prendre la décision de les rapatrier à la campagne, dans un manoir inhabité. Ou du moins le croient-ils. Les pensionnaires vont vite comprendre qu’ils ne sont pas seuls : ils ont élu domicile chez la Dame en Noir…
Visiblement pour les producteurs le premier film se limitait à une mystérieuse femme vêtue d’un voile sombre, poussant les enfants à se suicider pour que le monde entier sente ce que ça fait d’avoir perdu son petit. Et gare à celui qui a oublié, car sinon on pourrait croire qu’il ne s’agit que d’un esprit frappeur détestant simplement les enfants, car rien ne nous est rappelé. Grosso modo on copie grossièrement le scénario et on en oubli tout le reste, à savoir l’ambiance terrifiante et le casting excellent, n’ayant ici que le méconnu Jeremy Irvine, mais noyé dans la masse, et les qualités horrifiques du premier sont bien loin. Les personnages sont des stéréotypes en puissance, leur comportement est au mieux stupide, mais plutôt suicidaire, et la réalisation classique à outrance fatigue de par sa prévisibilité et son manque total d’innovation. Les techniques d’angoisse sont archaïques, balayant les possibles subterfuges si évidents. Pas spécialement honteux, le film n’a juste pas tellement d’intérêt, son histoire étant fainéante, ses personnages insipides, et la peur ne se faisant presque jamais ressentir.