L.A. Rush
2017
Mark Cullen
Ayant probablement une demi-douzaine de pensions alimentaires à verser, une dizaine de maisons à entretenir et peut-être même une poignée d’enfants à qui il faut payer l’école, Bruce Willis est sans aucun doute le plus gros cachetonneur de l’histoire, tournant au minimum 3-4 films par ans, et pratiquement aucun n’atteignant les salles de cinéma. En dehors d’un fameux caméo, ses six derniers films dans lesquels il a joué sont des direct-to-DVD. Un acteur de moins en moins regardant sur la qualité de ses apparitions, mais celui-ci avait l’air un peu moins mauvais.
Espèce de Taken où la fille est remplacée par un chien, mais en mode comique, le film raconte la salle journée de Steve (Bruce Willis), détective privée dont la sœur (Famke Janssen) a été victime d’un cambriolage. Soleil de sa vie, sa nièce s’est fait dérobé à ce moment-là leur chien. Le problème, c’est que ceux qui ont fait le coup sont des sous-fifre de Spyder (Jason Momoa), l’homme à qui il a volé une voiture et explosé le garage la veille. Des négociations qui s’annoncent compliquées, alors même qu’il a sur le dos moult problèmes entre les frères mexicains qu’il a contrarié, son ami (John Goodman) en plein divorce et un client qui est victime de tags préjudiciables.
Il y a des thèmes avec lesquels je ne suis pas à l’aise. Encore voir des enfants se faire tuer y’a aucun soucis, mais menacer un animal m’est insupportable. Oser enlever une pauvre bête à ses maîtres adorés est un acte ignoble et c’est en partie pour ça que j’ai autant apprécié le premier John Wick : face à une cruauté si infâme, seule la peine capitale peut être prononcée. Heureusement, point de torture psychologique pareille ici, le chien est simplement promené de lieu en lieu avec un jeu de piste pour le retrouver, allant de galère en galère. Dans l’ensemble c’est assez amusant, le film part dans tous les sens sans pour autant s’égarer, les personnages sont sympas et c’est plutôt dynamique voir pêchu lors de quelques scènes d’action. Malgré un pitch limité et une ambition inexistante, le film s’avère être un divertissement honnête.