Golem, le tueur de Londres

Golem, le tueur de Londres
2017
Juan Carlos Medina

Pour nous souhaiter la bonne année, les revendeurs français nous propose de découvrir ce petit film britannique aux faux airs de Jack L’éventreur, nous contant une histoire de tueur en série à Londres dans une époque similaire, en l’occurrence l’année 1880. Malgré quelques noms prestigieux au casting, le film n’a pas eu droit à une véritable sortie en salle, la faute à un score anglais trop faible pour investir dans un marketing international. Dommage car le film aurait mérité plus de visibilité.

Nouvellement nommé inspecteur en chef à Scotland Yard, John Kildare (Bill Nighy) va avoir la lourde tâche de trouver et arrêter un tueur en série qui défraye la chronique : le Golem. Les premières pistes vont immédiatement le mener vers Lizzie Cree (Olivia Cooke), une ancienne actrice de cabaret qui est suspectée d’avoir tué son mari (Sam Reid). Persuadé qu’elle a connu ou fait partie de l’entourage du fameux Golem, il va chercher à en apprendre plus sur sa vie, de ses débuts comme tisseuse de voile, son arrivée dans le monde du spectacle (aux côtés de Douglas Booth et Eddie Marsan) et son lent déclin après son mariage.

Imaginez un Big Fish à l’époque victorienne mais qui n’essaye pas de vous faire croire à une quelconque forme de magie qui s’avère en fin de compte complètement bidon. Il s’agit donc d’une histoire passionnante d’une femme qui découvre le monde à travers les arts du spectacle, avec en plus une narration intéressante puisqu’on y suit deux époques qui évoluent en parallèle. Entre une mise en scène soignée, une image magnifique dotée de jeux de lumière somptueux, des acteurs charismatiques et une héroïne très attachante dont l’histoire nous tient en haleine, le film est donc une belle réussite, si seulement certaines ficelles n’étaient pas si grossières. Feindre la surprise quant à l’identité du Golem serait risible tant on le sentait gros comme une maison, mais au moins deux trois subtilités bien trouvées sauveront les meubles. Un film captivant et très bien fait mais moins complexe qu’escompté.

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