Le Collectionneur


Le Collectionneur
1997
Gary Fleder

Pas vraiment de grande renommée, le personnage de Alex Cross trouve ici sa toute première adaptation, personnage de profileur / détective apparemment spécialisé dans les enquêtes bidons et peu passionnantes, c’est du moins l’impression qu’on l’en a vu les quelques films qui en sont tirés. De quoi se demander pourquoi les romans de James Patterson ont une aura « culte », et surtout pourquoi ce film en particulier s’est retrouvé parmi les films les plus populaires sur Netflix.

On suivra donc logiquement Alex Cross (Morgan Freeman), un détective spécialisé dans la psychologie au sein de la police de Washington. Suite à l’enlèvement de sa nièce, il va se mettre à enquêter sur une série de disparitions de jeunes femmes, dont l’issue restait jusqu’alors la même : être retrouvée morte, attachée au milieu des bois. Mais un beau jour, une des filles kidnappées (Ashley Judd) va enfin réussir à s’évader, donnant de nouvelles pistes pour la police.

Rater autant de choses et à ce point, c’est rare ! Parlons tout d’abord du casting (comptant également Cary Elwes et Brian Cox), une catastrophe pour la gestion du suspens. Comment ne pas soupçonner des personnages dont les acteurs n’ont pratiquement fait que des salauds dans leur filmographie ? Surtout avec une telle tête de fouine vicelarde ? Eh bingo, la révélation finale sera anticipée dès les premières minutes, ça ne manquera pas. Passons ensuite au rythme, d’une mollesse plutôt gênante : il ne se passe pas grand chose, les enquêteurs ont toujours un train de retard sur le ou les méchants, pourtant d’une nullité complètement affolante. C’est à se demander comment la collection a pu commencer un jour… Et place enfin au plus gros souci : le scénario. Toutes les victimes sont retrouvées dans les bois depuis des années, et la première rescapée dit s’être échappée d’un repère justement présent dans lesdits bois, avec une position plutôt clairement identifiée (moins d’un kilomètre d’une chute d’eau). Il est donc évident que le méchant va en urgence déplacer sa cachette puisqu’il serait aberrant qu’une battue monstrueuse (dizaines de chiens, plusieurs douzaines de policiers, 2-3 hélicoptères) ne soit pas immédiatement déployée. Non ? Visiblement l’utilisation du cerveau est prohibée : seul le fameux Alex Cross décidera de s’intéresser à la question vers la fin, accompagné par tout juste un ou deux copains. Sérieusement ?! Et que dire de l’autre affaire, spoilée au spectateur très tôt, et qui sera là encore gérée comme des consanguins attardés ? Une cible identifiée, prête à être cueillir. Un serial killer ayant fait des dizaines de victimes, mais seulement deux policiers, un psy et une civile pour l’arrêter. Le seul moment où le « paquet » sera mit, ce sera pour une arrestation de ce qui est de toute évidence un immonde prédateur criminel multirécidiviste, avec quatre voiture de police (waouh… ), tout ça pour qu’il n’ait aucune importe au final. Long, chiant, prévisible, avec l’un des pires scénarios jamais écrit. Aie…

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