The Electric State


The Electric State
2025
Joe Russo, Anthony Russo

Nous y voilà, le blockbuster ultime de chez Netflix. Après avoir fait l’assez réussi mais un peu décevant The Gray Man, qui avait déjà coûté un bras avec 200 M$, et avant de rempiler dans l’univers Marvel pour faire à nouveau les prochains Avengers, les frères Russo ont explosé tous les compteurs avec un très médiatisé 320 M$ de budget, un chiffre astronomique le plaçant dans le top cinq de tous les temps. Le spectacle est-il à la hauteur ? Non, mais en même temps, depuis la première bande-annonce peu engageante, pas grand monde n’y croyait.

L’histoire nous place dans une réalité alternative où l’IA aurait été inventée début des années 90, explosant d’emblée pour une révolte robotique majeur, entraînant une guerre qui a changé la face du monde. Jessica (Millie Bobby Brown), une ado en quête de repères dans ce monde qu’elle rejette, va faire la rencontre d’un robot avec IA, apparemment doté de la conscience de son frère. Est-il encore vivant ? Où ?

Pourquoi ça aurait pu être génial ? Budget illimité, visuels steampunk originaux, vraie style graphique appuyé, des enjeux planétaire, un complot d’envergure, et normalement pas des tacherons à la barre vu la réussite colossale d’Infinity War et Endgame. Même le casting était un sacré argument entre Eleven, Chris Pratt, Stanley Tucci, Giancarlo Esposito ou encore Ke Huy Quan. Pourquoi le projet ne pouvait de toutes façons pas être une immense claque ? Le concept de base est affolant de bêtise : une telle innovation technologique n’aurait jamais naître et encore moins exploser à une telle vitesse dans les années 90, et ce qui est à la base de tout est d’un ridicule confondant. Et quand on pense steampunk, la richesse de l’univers ou l’ambition visuelle, on est à des années lumières en dessous de Mortal Engines, qui peina à atteindre les 85 M$ mondiaux dans un contexte bien plus favorable, donc c’est dire à quel point une sortie ciné en aurait fait la plus grosse plantade de l’histoire tant les 800 M$ de recette qu’auraient demander un tel investissement ne pouvaient qu’être un objectif inatteignable, de près ou de loin. Est-ce une énorme merde pour autant ? Eh bien oui, malgré quelques plans sympas et globalement des FX soignés, en termes de grandiose c’est plat à en crever, le scénario est une autoroute fainéante, les personnages sont creux comme pas possible, et le style m’a par moments rebuté tant la ville des robots tient plus du musée des horreurs à la Cantina. Mais au moins l’humour est plutôt efficace, et dire que tout est raté serait abusif, car au fond le divertissement est clairement honnête. Mais 320 M$ pour ça ? 50 M$ par tête d’affiche, et autant pour chacun des frères, pour un film qui dans le dure aura probablement coûté moins de 100 M$, voilà la réalité de cette production moins ambitieuse que promis, tenant plus du braquage fait à la va vite pour du contenu de plateforme, qui vu les retours y réfléchira à deux fois avant de remettre autant sur la table pour un projet si frauduleux. Tout ça pour ça…

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