Ça n’est pas nouveau, les québécois sont fous. Accueillants et gentils mais spéciaux. Et quand il s’agit de cinéma, la barrière culturelle est parfois infranchissable, surtout à cause de leur accent comique et leurs expressions incompréhensibles. Et ce décalage rend l’appréhension bien difficile, comme avec une autre production canadienne « À vos marques… Party !« . La sympathie de ce peuple jovial surpassera t-il sa singularité réfractaire ?
Côté histoire, le film s’axera autour d’une famille avec principalement Thomas, jeune futur architecte en dernière année d’université. Une vie toute tracée et décidée par son père. Mais n’aspirant à aucune ambition personnelle, ce choix lui convient parfaitement. Par contre, une chose lui manque : les filles. Mais heureusement, étant paralysé continuellement par la timidité face à la gente féminine, son père lui arrange une rencontre fortuite. La présence d’Audrey lui fera un bien fou mais elle ne sort avec lui que pour mieux approcher son père. Et devant un tel morceau, comment résister ?
On assiste à un méli-mélo sentimentale assez classique et improbable, et donc inattendu lors de sa révélation. Mais cette fois-ci le classicisme est acceptable puisque l’histoire est portée par des personnages attachants et à la personnalité bien tranchée. La jeune Audrey est d’ailleurs pas mal tant physiquement que professionnellement puisque son charme est proportionnel à son charisme. Par contre, l’acclimatation à ces dialogues en québécois est douloureux. En plus d’ôter une partie de la crédibilité des acteurs, on ne comprend parfois qu’un mot sur deux entre l’accent et le vocabulaire qui leur est propre. L’idée de départ n’est pas transcendante mais elle nous tient en haleine et le casting passe plutôt bien. On regrettera seulement la localisation du film le rendant moins accessible.