Désormais figure incontournable du cinéma français, le réalisateur Cédric Klapisch a un certain talent : rendre uniques des films aux sujets banals et ordinaires. Chacun de ses films sont plus ou moins mitigés entre manque d’idées ou idée mauvaise. Mais cette fois, l’histoire semble surprenante et potentiellement géniale :
Arthur (Romain Duris) se rend à une fête pour le passage à l’an 2000. Prit dans l’ambiance du moment, il fait l’amour avec sa copine (Géraldine Pailhas) dans la salle de bain, qui en profite pour lui faire part de son envie immédiate d’avoir un enfant, chose dont Arthur ne veut pas entendre parler. Et c’est alors que du sable tomba du plafond, laissant apparaître un étage supérieur inhabité ensablé. Il monta les étages avec étonnement : tous recouverts de sable et délabrés. Puis en sortant par le toit, il constata abasourdi un Paris dont seuls quelques sommets de buildings dépassent du sable. Et sur place, un vieil homme étrange l’attendait : son fils (Jean-Paul Belmondo). Plus encore, il le convoque à une réunion de famille qui disparaîtra s’il ne le conçoit pas demain !
Après un bon gros délire galactique, le film nous lâche une immonde musique ressemblant à un robot qui vomit. Puis tout le monde se rejoint dans une immense fête dépravée où le mauvais goût va de pair avec l’excès. En somme, le spectateur tremble devant ce qui se présente être une overdose de substance hallucinogène. Pire encore, le changement d’époque pour 2070 est ridicule, débile et inquiétant. Il semblerait qu’une tempête de sable ai ravagé la Terre (dans quelle mesure ?) et que seuls les plus cons ont survécu : le niveau d’insalubrité est alarmant et la technologie a disparue. Et comment ne pas être tenté par l’avortement après avoir subi une telle bande de psychopathes ? Pour le convaincre de devenir papa, surtout en parlant de sa mort prématurée à 48 ans, c’est pas gagné… On s’étonne de voir un tel casting au service de cette insupportable connerie qui ose glisser Belmondo dans la peau d’un vieux clochard indien. L’avalanche de guest est sans précédents : Emmanuelle Devos, Julie Depardieu, Lorànt Deutsch, Jean-Pierre Bacri, Olivier Gourmet, Vincent Elbaz, Léa Drucker ou encore Zinedine Soualem. De la folie ! Et pourtant, malgré une histoire raté, des acteurs très moyens et beaucoup d’idées nuisibles, on rit de temps à autre de bon cœur et on fini même par trouver le héros attachant. Mais c’est trop tard, le mal est déjà fait et la lenteur du film nous condamnera à l’ennui.
Moi j’ai trouvé ce film vraiment génial, mais c’est vrai qu’il faut réussir à faire preuve de second degré…
Le meilleur Klapisch, et de loin, pour moi !