Les années 80 appartenaient clairement à Pierre Richard pour ce qui est de la comédie. Beaucoup de bons films très sympa, avec même quelques perles (Le Jumeau, La Chèvre), mais aussi du moins bon. Ici, ça sent clairement le film opportuniste sans grand effort…
On retrouvera donc Pierre Richard dans son rôle le plus classique : grand gamin maladroit complètement foireux sur le plan professionnel (acteur raté, managé par Gérard Jugnot) et coureur de jupons invétéré, avec l’arrogance qui en découle. Cette fois ci, sa maladresse et sa simplesse d’esprit le mèneront à être confondu avec un tueur sur gage, tandis que lui est persuadé d’avoir été engagé en tant que comédien et que ces histoires d’assassinat en sont le scénario. Et pour mener à bien le meurtre de la Baleine, mafieux allemand, il sera armé d’un parapluie équipé d’une lame empoisonnée.
L’idée du film, pas bien heureuse, est en plus inspiré par un fait réel sur un double assassinat à Londres au parapluie meurtriers. Une histoire bien plate qui suivra un fil épais et gras, incapable de toute forme de surprise. Entre des gags téléphonés et des situations vues milles fois, difficile de feinter l’étonnement. Et quand on pense que l’idée de départ n’est même pas la leur… Mais le pire vient sans doute des caricatures et autre stéréotypes ambulant : noirs à l’accent ultra typé, indien barbu en costume traditionnel, ou encore le grand classique du vilain allemand. Même notre grand blond n’est pas à la hauteur, enchaînant laborieusement de piètres pitreries et clowneries. Son pouvoir comique est bien là, et on rira – honteusement – à deux ou trois reprises, mais rien de suffisant pour permettre au film de nous emporter. Une comédie facile, pas très fine (voir carrément vulgaire avec la Sylvette), et sans aucune originalité. Un beau gâchis qu’il vaut mieux oublier.