Summer Wars

Summer Wars
2010
Mamoru Hosoda

Quand on parle de film d’animation japonais, on pense immédiatement aux Miyazaki et aux autres oeuvres des studios Ghibli. Mais il ici, il s’agit de Madhouse Productions, un studio fraîchement débarqué qui nous livre un film plein de surprises :

Le film se passe dans un avenir proche où officie une nouvelle technologie commerciale révolutionnaire et incontournable : Oz. A mi-chemin entre facebook et un jeu vidéo, Oz propose un monde virtuel interactif où chaque utilisateur se balade dans un espace communautaire et commerciale à l’aide d’un avatar pour visiter des boutiques, parler avec des gens du monde entier grâce à un traducteur, faire des combats, … etc. Les possibilités sont infinies et avec près d’un milliard d’utilisateurs et des applications sur tout les supports numériques, Oz accompagne la vie de tous. Kenji (le héros de l’histoire) y travail d’ailleurs en tant qu’agent de maintenance. Une des ses amies, Natsuki, doit aller chez sa famille pour célébrer les 90 ans de son arrière-grand-mère et, voulant la rassurer avant une mort probablement proche, elle demandera à Kenji de l’accompagner pour jouer le rôle de son petit copain. Mais sur place, un évènement va bousculer le quotidien de chacun : Love Machine, une intelligence artificielle, a piraté le réseau de Oz et s’amuse à voler les avatars et dérégler les communications mondiales (horloges, GPS, télévision, circulation, …). Quand on donne un accès total au réseau mondial à un programme fou, les conséquences peuvent être catastrophiques…

La présentation du monde de Oz est une véritable claque scénaristique. Ce nouvel univers est d’une richesse colossale et son exploitation durant le film est extraordinaire. Mais plus qu’un concept intelligent, c’est surtout son caractère visuel qui force le respect. Ce nouveau monde possède une identité graphique très propre et efficace avec un style immaculé et épuré mélangé à quelques effets de style cartoon qui font mouche. Les avatars sont eux aussi une très grande réussite et on est bluffé par tant d’originalité et de classe, même quand il s’agit d’un lapin karatéka. Love Machine est lui aussi une sacré claque. Pour le reste, réalisme et perfection sont les maîtres mots avec des décors à se damner surclassant presque les Miyazaki. De plus, la richesse des décors sont alliés avec une éclatante palette de couleurs vives et chaleureuses au service d’un cadre joyeux et convivial en opposition avec l’agressivité et la violence qui se passe. Et pour une fois, même les personnages sont un sans faute avec un style manga réaliste et esthétique. Le tout au service d’une histoire palpitante et nerveuse malgré le calme et le sang-froid des héros. Et c’est avec émotion que le spectateur découvre cette perle cinématographique alliant richesse scénaristique et graphismes exceptionnels. Sans doute l’un des meilleurs films d’animation qui soit.

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