Cela fait maintenant quelques jours que je vogue sur ces mers hostiles avec pour seuls compagnons les maigres poissons ayant accepté de se prendre dans mon piètre filet. Le soleil frappe, la soif fait rage et mon corps se morfond sur le planché ensanglanté de mon petit voilier bien mal indiqué pour les longues traversées. Mon bras est encore groggy de la terrible blessure subie à ma dernière escale. Un amirale de la marine… J’aurais dû me méfier d’avantage. En même temps, avec cette connerie de mur immense, je devais soit passer en dessous soit au dessus. J’ai jamais compris le principe des bulles de savons et comme j’avais pas envie de me noyer et que de toute façon mon rafiot était foutu, escalader m’était apparu comme le meilleur choix. Après quoi j’ai juste voulu traverser tranquille mais ces bougres de Tenryubito ont fait les malins. Du coup, forcé, je leur ai latté la gueule mais ça a pas plu à la marine qui m’a mit une prime de deux milliards sur la tête. Il est vrai que j’ai aussi détruit leur palais et jeté les restes par dessus bord. Mais comment savoir que ça allais atterrir sur un navire de guerre et que son amirale aller le prendre mal ? Même pas eu le temps de dire bonjours qu’il m’avait déjà empalé le bras. Du coup, question d’équitabilité, je lui avait brisé les jambes. Normal quoi. Et me voilà naviguant dans le nouveau monde sur l’un des bateaux les plus miteux, affaibli et affublé d’une prime parmi les dix plus hautes effectives.
(Bruit de vague)
Diantre que ce passe t-il ? Oh, un navire. Quelle étrange proue à tête de lion… Le drapeau n’est pas banal n’ont plus.
- Excusez-moi, pourriez-vous m’aider ?
- Yo oh oh, salutations voyageur !
- (Oh putain ! Un squelette qui parle…)
- Aie aie, moi c’est Franky ! Sacrée blessure que vous avez là.
- Oh-la oh-la ! Il faut que je vous examine !
- (Un robot et un renne, carrément. Ça risque d’être amusant cette histoire)