Sans doute en raison de l’actuellement en salles Men In Black III du même réalisateur, certaines chaînes de cinéma se mettent à rediffuser les deux volets de la famille Addams, adaptation de la série éponyme de 1966. Et même en ayant raté le premier, le choix du film du soir se reporta par dépit sur celui-ci. C’est d’autant plus risqué quand on a jamais accroché au dessin animé inspiré des films…
Cette fois si donc, la famille Addams est bien installée dans sa nouvelle demeure (puisqu’il semblerai que se fusse le scénario du premier) et s’apprête à accueillir un heureux évènement : un garçon. La famille s’agrandi et Morticia, la mère, s’inquiète de n’avoir plus le temps de faire des diableries. Du coup, elle décide d’embaucher une nourrice : Debbie (Joan Cusack). Mais cette dernière, sous ses aires de gentille, cache un lourd secret : elle épouse des hommes pour leur argent puis les tue. Sa prochaine victime ? L’oncle Fétide (Christopher Llyod). Et elle a tout prévu : envoyer les enfants (avec Christina Ricci dans le rôle de Mercredi) en colonie et faire en sorte de couper les ponts avec la famille.
Pour un film du genre, cela commence assez sobrement. La famille semble presque normale si ce n’est un penchant morbide et un oncle attardé et psychopathe. L’univers n’est pas très recherché ni original mais il est au moins bien fixé et immédiatement assimilable. Puis vient la recherche de nounou, qui pourrait donner un peu de piquant. Mais il n’en est rien : vite expédié, attendu et dénué d’humour. Pendant ce temps, les enfants tentent tant bien que mal d’instaurer un humour décalé et sympathique mais la sauce ne prend pas. Puis très vite, deux immense problèmes émergent : les parents sont trop normaux dans leur façon d’être et l’oncle est insupportable. Le tout s’embourbe dans une histoire stéréotypée et navrante. Le comique du film est lourd et peu digeste. Heureusement, la partie colonie rehausse le niveau et certaines scènes sont miraculeusement brillantes et nous font franchement rire. Il y a donc un réel potentiel mais il est gâché par une absence de travail scénaristique. Certains films ne sont pas fait pour traverser les âges…