Depuis la sortie du film, plus de 32 ans se sont écoulés et après trois suites et deux spin-off, la saga renaît de ses cendres grâce à son créateur qui nous honore depuis hier de son Prometheus, pré-quel à ce film. Mais pourquoi est-ce un évènement ? Comment un tel engouement peut-il persister après tant d’années ? Monument du cinéma, révolution et prouesse technique (d’ailleurs récompensée par un Oscar), le film continue sans distinctions de marquer les esprits. Petit retour sur cette légende.
Comme son nom l’indique, le film raconte une histoire de passager clandestin : un huitième pas vraiment invité. Alors que le vaisseau Nostromo rentrait sur Terre pour y amener sa marchandise, il capta un signal émit sur une planète inhabitée. Conformément aux ordres, tous vaisseau doit porter secours à tout possible SOS. Sur place, ils trouvèrent un énorme appareil avec à son bord un étrange squelette d’extraterrestre colosse humanoïde. Mais plus encore, l’un d’eux tomba sur un nid de créatures biologiques qui l’attaqua. Malgré les mises en gardes du lieutenant Ellen Ripley (Sigourney Weaver), la procédure de quarantaine ne fut pas respectée et le corps étranger pénétra dans le vaisseau. Une erreur qui leur coûtera cher…
Doté à l’époque d’un budget de 11 millions, le film marqua les esprits et révolutionna le cinéma au même titre qu’un Star Wars de par son innovation technique. Sans aucuns moyens, avec un monstre en plastique, des décors en carton et juste l’espace en toile de fond, le film a réalisé l’exploit d’être graphiquement irréprochable et cohérent alors que les avancées techniques discrédibilisent largement une grosse majorité de film même récent (exemple Star Wars I). Quand on ne peut pas montrer quelque chose à cause de limites physiques, il faut savoir utiliser un effet d’assombrissement et laisser libre court à l’imagination du spectateur. Plus encore, le film a fait une découverte désormais irréfutable et intéressante : un film fait toujours plus peur dans l’espace. A moins que ça ne soit dû à la science-fiction qui requiert toujours un scénario plus étoffé et donc un travail plus important. Bien que côté scénario, le film ne se montre pas très impressionnant. Mais il est important de garder de la réserve pour les suites. Mise à part ça, le film peut compter sur l’excellente Sigourney Weaver mais aussi John Hurt et Ian Holm, bien que moins bons mais pas pires que le cliché ambulant du noir. Mais on retiendra surtout du film son histoire, son héroïne, son ambiance stressante, son dynamisme et sa qualité graphique. Si les limitations scénaristiques et techniques de l’époque empêchent le film d’atteindre le statut de pur chef-d’œuvre, il n’en reste pas moins un icone du cinéma faisant preuve d’une grande maîtrise le rendant intemporel.