Après avoir connu deux très bons films réalisés par deux géants du cinéma, ce troisième volet fut prit en main par une non moins légende du milieu : David Fincher. De quoi augurer d’un film moins bourrin et plus psychologique comme il en a le secret. Et peut-être, sait-on-jamais, répondra t-il à quelques questions concernant nos aliens ? Et avec six nouvelles années de décalage avec le précédent, on peut supposer que la technique a beaucoup évolué et que le film n’en sera que meilleur ! Mais son destin fut tout autre…
Comme pour se libérer de tout ce qui a été fait tout en conservant l’attrait commercial d’Ellen Ripley (Sigourney Weaver), le film commencera par le crash de la navette du second film et seule Ellen y survivra. Seule ? Non, un alien présent à bord s’est échappé et est prêt à répandre la terreur ! – Contredisant au passage la fin du dernier film puisqu’un scan a été fait pour s’assurer de leur survie mais sinon comment justifier le film… – Et le lieu du crash est des plus inhospitalier : une prison pour dangereux délinquants sexuels. Que le massacre commence !
Foutage de gueule serait ce qui convient le mieux. Après avoir été le huitième passager, l’alien sera ici le 27° prisonnier. Il n’y a pas d’autre forme d’histoire, elle est inexistante : on ne comprend rien à la situation et pour cause, le film ne répond à aucune question et « je sais pas » est l’une des phrases les plus répétée , au même titre que « bordel », « tu fais chier », « ta gueule » et « j’me casse ». Plus encore, Sigourney Weaver joue les marseillaises à exagérer la force de ses bestioles et craint q’une poignée d’entre elles viendrait à bout de notre espèce. Comment savoir puisqu’ils n’ont jamais été qu’une dizaine à réellement se battre ? Ils n’ont que l’avantage du terrain. En zone dégagée je ne parierai pas sur un alien face à un homme armée d’une mitraillette. Mais s’il n’y avait que ça… Les effets spéciaux sont réellement comiques : fini les mannequins à peu près convaincants et bonjours les images 3D immondes incrustées avec un amateurisme affligeant ! Comment ne pas pouffer de rire face à un ramassis de pixels grossiers rappelant douloureusement les tout débuts de la science-fiction ? Même pour l’époque, ça a bien 30 ou 40 ans de retard… On ne voit presque rien et le peut qui est montré est extrêmement laid. Le plus représentatif étant l’autopsie : tout est suggéré avec un angle tronqué détruisant la rétine. De manière générale, la réalisation est catastrophique lors des scènes « d’action » : illisible, instable et mal cadré. Mais après tout, certaines scènes ne sont mêmes pas doublées ou en partiel décalage, selon le personnage, et on notera de brusques changements de ton inexplicables. Et tout ça au service de dialogues pitoyables se limitant à de basses insultes et autre conneries grossières. L’ensemble n’est qu’une vaste blague sans aucune forme de logique. Mais c’est plutôt raccord avec les acteurs du film, tous plus lamentables les uns que les autres. Même notre Sigourney Weaver est exécrable et accessoirement incroyablement moche de par la perte de ses cheveux. Et dire que ce calvaire dure 2h20, d’autant qu’il ne se passe pas grand chose. Une mollesse abusive. Et le tout s’achève dans les méandres de la niaiserie et de l’incompétence. Comment peut-on tomber si bas…