Sorte d’hommage à la criminalité irlandaise, le film n’est pas simplement l’adaptation d’une vie ou d’un homme, mais bien celle de tout un peuple, réunissant pour nous les plus grands faits d’armes de certaines organisations et autre grands icônes du banditisme. Mais véracité est-il synonyme de profondeur et de réalisme ?
Tout ces noms et tout ces faits seront représenté ici par Michael Lynch (Kevin Spacey), un grand braqueur à la tête d’une bande solide et solidaire. Spécialisé dans les banques et autre entrepôt de valeur, Lynch a aussi une grande passion dans la vie : se foutre de la gueule de la police. Portant un masque, pour protéger son identité et par extension sa famille (d’autant que le bougre a deux femmes), la police (Stephen Dillane) n’a jamais réussi à faire le lien entre le criminel et l’homme. Et alors même que la police croyait le tenir grâce à un procès, Lynch arrive toujours à se tirer du pétrin. Tout puissant et en quête de défi, il ira même jusqu’à voler un tableau pour le fun. Mais seulement voilà : il vaut 30 millions £. Et pour ce prix là, la police ne sera pas son seul détraqueur…
Le grand truand tout puissant n’est pas une idée originale mais il y a néanmoins un potentiel jouissif assez important. Et si on retrouve effectivement de nombreuses scènes à cet effet, deux constats s’imposent : la présentation est soit bancale, soit frustrante (braquages sous-entendus) et les situations sont clichées. On voit tout arriver à des kilomètres à la ronde, retournement de situation et fin comprises. Du coup, si le film est plutôt bon et intéressant, il manque cruellement d’originalité. Heureusement, on pourra compter sur l’excellent Kevin Spacey qui insuffle le charisme nécessaire à Lynch pour prétendre à sa carrure. Et si tout cela ne permet malencontreusement pas au film de se poser comme une référence, il divertira tout de même les amateurs du genre.