La Horde

La Horde
2010
Yannick Dahan, Benjamin Rocher

Comme le disait Sam Witwicky, « sous la carapace se cache la richesse ». Et bien ici, sous le classique et la misère se cache le plagia. Alors que le film commence douloureusement dans un univers policier avec les habituels discours aussi vides que le jeu des acteurs, on nous lâche d’emblée et dans la confusion la plus totale sur une histoire de vengeance. Un gang aurait, semble t-il, tué un flic, et une bande du service crie justice. Ainsi, une demi-douzaine de policiers cagoulés débarquent dans immeuble et réclament le sang des meurtriers. Mais tout va très très mal se goupiller : alertés par un concierge trop bruyant, les malfrats vont ouvrir le feu à travers la porte. L’un d’eux meurt sur le coup puis deux autres sont froidement abattus. Les trois restants seront quand à eux faits prisonniers. Mais alors que la séance de torture allait démarrer, d’étranges halos et d’énigmatiques grognements vont interrompre la réunion. Que se passe t-il ? Quelques minutes plus tard, l’un des guetteurs revient en mode zombie et s’attaque, mâchoire en avant, à ses amis. Trois chargeurs vidés dessus n’y font rien, il se débat telle une créature immortelle, jusqu’à ce que le chef sorte son fusil et lui fasse sauter le caisson. Mais qu’est ce que c’est que ça ?

Trop occupé à se lamenter sur les acteurs atroces et les dialogues pathétiques, le spectateur ne se doutait pas de ce qui l’attendait, et les scénaristes non plus d’ailleurs. Telle une perruque dans la soupe, on nous balance une invasion de zombies sans autre forme d’explication. Soit, c’est un choix audacieux. Par contre, le cerveau était-il obligatoirement à ce point en option ? Quelle meilleure place que le toit d’un immeuble ? La vue est dégagée, cela permet une évacuation en hélicoptère et l’armée peu nous repérer aisément. Vouloir quitter une place aussi stratégique ne devrait être qu’un cas d’extrémité majeur : se nourrir. Il faut en tout cas avoir un sacré plan pour tenter une sortie. Non ? Eh bien non : ils quittent le toit sans autres pensées que sortir. C’est malheureux un instinct de survie aussi dangereux… Le film contrebalance donc son casting ingrat et ses dialogues insipides par une histoire misérable. Le résultat est passablement grotesque…

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