Peggy Sue s’est mariée

Peggy Sue s'est mariée
1987
Francis Ford Coppola

En voilà un titre pour le moins non-accrocheur, et accessoirement quasi hors sujet. Surtout que cette affirmation (« s’est mariée ») est des plus variables quand on prend on compte le thème du film : le voyage temporel. Il y a un certain suspense autour de ce fait marital et le titre n’en est que plus mauvais, mais bon…

L’histoire prend place en 1985, à la fête symbolique pour les 25 ans de la promotion du lycée de Peggy Sue (Kathleen Turner), qui s’y rend avec sa fille (Helen Hunt), qu’elle a d’ailleurs eu avec son petit ami de l’époque : Charlie (Nicolas Cage), de qui elle s’apprête à divorcer. La soirée classique par excellence où tout le monde se met en avant et déballe aux autres sa carrière infiniment supérieure, ou ses réussites familiales. C’est alors que prise de vertiges, Peggy Sue s’effondra par terre. Mais son réveil fut encore plus brutal : elle était retournée en 1960 ! Que faire ? Profiter des disparus, se réconcilier avec sa famille ? Et que faire de Charlie, le beau gosse qui s’est tapé un jeunette vingt ans plus tard ? Nouveau départ, nouvelle vie.

Un grand fantasme qui ne remonte pas d’hier : revivre sa vie, mais en se souvenant de tout, pour éviter de refaire les mêmes erreurs. Le cadre très rétro ne change rien à la donne, c’est une expérience qui ne peut qu’être passionnante. L’immersion est excellente et si le décalage des deux époques a moins d’impact, l’effet est ressenti. Bien évidemment, pour être à peu près crédible à 18 comme à 33 ans, les acteurs approchent plus de la trentaine et cela se traduit par des lycéens plutôt attardés, mais cela est et a toujours été. Et avec un casting cinq étoiles, on l’oublie facilement. On notera d’ailleurs la présence discrète de Jim Carrey, pas encore connu à l’époque. L’idée de départ est donc bonne et est pas mal exploitée avec d’un côté des passages assez drôles, et de l’autre des moments plus émotionnels avec l’attendrissant Nicolas Cage qui joue les romantiques avec son cheveu sur la langue et sa maladresse perpétuelle. On reste dans du très classique, et donc pas spécialement original, mais on en apprécie chaque nuance, et un petit film mignon et léger, c’est toujours bon à prendre.

Ce contenu a été publié dans Cinéma, Critiques. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *