La Disparition d’Alice Creed

La Disparition d'Alice Creed
2010
J Blakeson

Totalement passé inaperçu, ce film anglais à petit budget a néanmoins offert la possibilité à son réalisateur de signer son premier film, lui permettant de s’essayer à un genre bien particulier : le huis clôt psychologique et l’évolution relationnel entre victime et bourreau. Sa passion nous emportera t-elle ?

Tout commence dans le flou le plus total : deux hommes enlèvent une jeune femme (Gemma Arterton), l’attachent à un lit, la bâillonnent, lui recouvrent la tête et verrouillent consciencieusement la porte, puis attendent. Bien évidemment, le but de la démarche est une rançon, plutôt conséquente : 2 millions £. Mais cela n’est pas l’unique raison de cet enlèvement….

La trame principale du film est cousue de fils blancs et au fur et à mesure que l’histoire se dessine, on peux en voir venir l’issue assez clairement. Et le film joue beaucoup sûr cet effet de non surprise en insinuant le doute perpétuel en nous et en glissant des rebondissements des plus osés. Sa construction n’en est que meilleure puisque notre culture du cinéma d’horreur nous oriente sur bien des pistes plausibles et qui s’accorderaient parfaitement à la situation, bien que la logique nous entraîne vers la fin envisagée de manière plus rationnelle et pourtant plus surprenante. Tout arrive comme prévu mais pas dans l’ordre habituel : une technique déroutante et forte appréciable. Et avec un casting méconnu mais efficace, le résultat s’avère très solide pour un sujet qu’on aurait pu présagé épuisé. Seul regret, sa fin : prévisible et décevante.

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