Resident Evil : Retribution

Resident Evil : Retribution
2012
Paul W.S. Anderson

Alors que Extinction nous promettait de porter la saga vers les sommets, et que le retour de son grand créateur Paul W.S. Anderson, qui avait donné cette touche de perfection d’image pour le tout premier, devait signifier un Afterlife grandiose, il n’en fut rien : un pur produit commercial qui n’a que ses grosses explosions et effets spéciaux pour lui. Et pourtant, cette amer déception, bien que dénoncée par les critiques, fut propulsée par sa 3D qui porta ses recettes à presque 300 millions $ dans le monde, soit plus du triple du premier et le double du second. Alors forcément, il a continué dans cette voix…

Comme annoncé dans le dernier film, le nouveau grand méchant n’est autre que Jill Valentine (Sienna Guillory), contrôlée elle aussi par une araignée d’Umbrella sur son torse. -Personnellement avec ses cheveux blonds je l’avait même pas reconnue. – Mais en réalité, le nouveau boss d’Umbrella Corporation n’est pas un humain mais une IA : la reine rouge. Et après une attaque contre l’Arcadia, elle a réussi à capturer Alice (Milla Jovovich), prisonnière d’une base sous-marine en Sibérie. Pour l’en sortir, le jamais mort Wesker, qui se tourne finalement vers les gentils, a monté une équipe (et du lourd puisqu’il y a Kevin Durand dans l’équipe).

À cause du succès de Afterlife, la recette reste inchangée : des tenues noires moulantes, des déferlantes de balles sur les morts-vivants, des affrontements au ralenti (bien que moins abusés qu’avant), et des gros monstres super-vilains. Mais la différence c’est qu’au lieu du cadre sympa de la prison dans un Los Angeles dévasté, ça se passe dans un pitoyable centre d’Umbrella, qui essaye de nous refourguer les anciens acteurs en mode clones avec les « retours » de Oded Fehr et Michelle Rodriguez. Par contre, le duo frère / sœur, seuls personnages secondaires intéressants, ne sont pas de la partie. On devra aussi faire avec d’autre personnages inutiles ou gênants, à l’image du gros cliché de la petite fille à sauver. Du coup, niveau histoire, ce cinquième film est de loin le plus mauvais. Même le retour tant attendu des pouvoirs de Alice est un ratage complet, à cause notamment du personnage minable de Wesker. Et avec des environnements peu intéressants, on peine à trouver de l’intérêt pour cet épisode, tant il met une éternité à démarrer et qu’il n’apporte rien à l’histoire, au contraire. Heureusement, le film possède tout de même quelques atouts, à savoir un regain de rythme, plus de séquences de peur, de meilleurs effets et des monstres de plus en plus convaincants. Mais difficile de se montrer confiant face à l’ultime volet de cette franchise chaotique où son seul bon film, Extinction, semble avoir été un accident, et que la guerre qui se prépare semble aussi insipide que débile.

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